A l e x a n d r e L e G r a n d 35 que je vous ai demandé ?... C’est à votre gloire et à votre grandeur que j’œuvre ! Où sont-ils les hommes qui, hier, rivalisaient pour porter leur roi blessé ?! Je vous abandonnerai à votre sort et je me rendrai aux ennemis d’hier, les forces persanes que j’ai combattues et qui sont aujourd’hui mes soldats...La mort vaut mieux que d’être un chef qui s’appuie sur les caprices des autres ! Retournez dans vos pays ! Abandonnez votre roi!... Et emportez avec vous la victoire !! Quant à moi, je préfère obtenir la victoire que vous n’espérez plus... ou mourir dignement ! (Les propos d’Alexandre ne provoquent aucune réaction chez les soldats, qui comptaient sur leurs chefs pour informer le roi de leur épuisement, du fait des blessures et de leur lassitude des guerres. Mais les chefs aussi avaient les têtes baissées, leurs yeux rivés au sol par peur d’Alexandre. Soudain, les hommes poussent des cris de plainte et de protestation suivis de gémissements... Puis ils commencent à exprimer leurs sentiments... Certains pleurent à chaudes larmes, à tel point que la colère d’Alexandre se transforme en affection et qu’il ne peut retenir ses larmes. Des pleurs... Des sanglots... Tandis que tout le monde pleure, Coenus s’enhardit, s’avance vers Alexandre alors que les autres chefs demeurent à leurs places, et demande à prendre la parole, en ôtant son casque. Les soldats l’encouragent, l’incitent à évoquer la question de l’armée) UN HOMME : Coenus... Parlez de nous et de tous les problèmes qui existent au sein de l’armée...
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