Bibi Fatima and the King’s Sons

11 l’île, les rois d’Ormuz n’étaient pas autorisés à posséder des armes. En conséquence, ils ne pouvaient pas laisser la mer ouverte aux marchands qui apportaient leur marchandise et payaient des droits de douane dessus. La principale raison justifiant la collecte de droits de douane, peut-être, était le fait que la mer devait rester ouverte aux activités commerciales et qu’une flotte puissante était nécessaire pour contrôler la piraterie sur terre et sur mer. Après la prise d’Ormuz par les rois du Portugal, les revenus douaniers leur revinrent « de droit », puisqu’ils étaient obligés de protéger la mer et de la laisser ouverte pour les affaires. Une telle charge ne reposait donc plus sur les épaules des rois d’Ormuz qui s’étaient révoltés contre les Portugais, mais ils furent alors contraints militairement de prêter allégeance et d’obéir au Portugal une nouvelle fois. Le port d’Ormuz était le plus grand de tout l’Orient. On y voyait tout le temps des Vénitiens, des Grecs, des Arméniens et des Juifs. La plupart des jours de la semaine étaient des jours fériés pour l’un ou l’autre des groupes de résidents : le dimanche pour les chrétiens, le mardi pour les hindous païens, le vendredi pour les musulmans et pour les juifs, leur sabbat est le samedi. La population d’Ormuz comprenait des gens de toutes nations. S’il vous arrivait de rendre visite à un ami, vous verriez qu’il habite dans une maison où résident des chrétiens, des juifs et des païens, qui vivent tous religieusement indépendamment les uns des autres. En dépit de leurs différences religieuses, ils

RkJQdWJsaXNoZXIy OTg0NzAy