22 d’Ormuz et qu’il serait responsable des comptes, le findag. Halima et Murad montrèrent de l’intérêt pour ce que leur offrait Matias de Albuquerque et commencèrent à recevoir des leçons de foi chrétienne. Quelques jours auparavant, Matias de Albuquerque avait parlé à Raïs Nuruddin, le vizir d’Ormuz, et lui avait demandé la main de Halima pour le fils chrétien de Cheikh Jawid. À l’époque, personne n’était au courant de sa conversion. Raïs Nuruddin, cependant, refusa poliment au motif que cela provoquerait l’ire du roi d’Ormuz. Dans le majlis du roi Ferug entra un jeune homme du nom de Niamatullah, mal habillé, la barbe épaisse et la mine patibulaire. Il s’agissait du neveu du roi, ennemi féroce de Matias de Albuquerque. Il possédait une école coranique et dirigeait un mouvement national opposé aux activités missionnaires de Matias de Albuquerque. Il s’approcha du roi, lui baisa la main puis prit le siège à côté de celui de Raïs Nuruddin. Il respirait bruyamment comme si son cœur allait sortir de sa poitrine. Il avait quelque chose à dire et était impatient de le faire. Juste avant d’entrer dans le majlis du roi, il était tombé sur Halima alors qu’elle sortait de la maison de Raïs Nuruddin, à la poursuite de sa petite sœur, Fatima. Halima avait relevé son niqab, révélant son beau visage. Alors qu’ils manquèrent tout juste de se heurter, Halima avait reculé d’un pas tout en regardant Niamatullah, attendant qu’il s’écarte pour qu’elle puisse attraper sa sœur. Mais Niamatullah n’avait pas bougé et Halima avait fini par lui claquer la porte au nez.
RkJQdWJsaXNoZXIy OTg0NzAy