23 Dans le majlis du roi, Niamatullah parla à voix basse à Nuruddin. Le roi interrogea ensuite Nuruddin sur ces messes basses. — « Votre Majesté, votre neveu, le prince NIamatullah, me demande la main de ma fille en mariage, » répondit Nuruddin. — « Ainsi soit-il, avec la bénédiction d’Allah, » dit le roi. Sur ces mots, Matias de Albuquerque se leva, furieux et répéta « cela n’est pas possible, cela n’est pas possible », puis il se précipita en dehors de la cour. Le roi Ferug Shah, son vizir et tout le monde dans le majlis furent fort marris de l’inconvenance d’une telle conduite. En conséquence, le roi décida que le mariage aurait lieu sur-le-champ. On fit venir l’imam de la grande mosquée et le mariage fut célébré. Agissant au nom de Halima, Raïs Nuruddin la maria à Niamatullah. Halima se trouva donc mariée de force par le roi, par son beau-père Nuruddin le vizir et par sa famille. Elle accepta leur volonté mais dans son mariage avec Niamatullah, elle ne lui rendit jamais la vie facile et le mariage ne fut jamais consommé. Un jour, Halima dit à Niamatullah qu’elle souhaitait rendre visite à sa mère. Elle dit à sa mère qu’elle ne voulait plus vivre avec Niamatullah ni jamais le revoir. En conséquence, elle resta chez sa mère, ni mariée ni divorcée. Ensuite, elle prit contact avec le fils d’un Portugais. Il était né à Ormuz et il lui apprit à lire et à écrire en portugais. Elle lui dit qu’elle ne supportait plus de voir Niamatullah ni de vivre avec lui. Elle lui demanda d’informer les moines chrétiens de son malheur et du fait qu’elle voulait se convertir au
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