46 fut décidé qu’elle devrait s’installer avec son mari dans pas plus d’une semaine. Bibi Fatima réagit rapidement. Elle envoya un certain nombre de messages au prêtre par l’entremise du jeune homme qui lui enseignait le portugais. Dans ses messages, elle le suppliait de lui dire ce qu’elle pouvait faire pour atteindre ses fins. Elle informa également le commandant militaire de la situation. Elle avait naturellement conscience des risques qu’il y avait à mener à bien son objectif. Elle comprenait également que le prêtre faisait tout ce qu’il pouvait pour l’aider. Pour sa correspondance avec le commandant militaire elle utilisa le même canal et elle écrivit qu’elle se sentait délaissée et que la responsabilité reposait sur les épaules du commandant puisque sa vie et son salut éternel étaient en danger. Elle dit que la situation était désespérée et qu’il était important que sa demande en tant que femme musulmane requérant de l’aide soit entendue et qu’il faudrait vraiment une très bonne raison pour ne pas prendre le risque de l’aider dans une situation aussi critique que la sienne. Le commandant militaire répondit en disant que si tel était bien le cas, il lui fallait une preuve de la véracité de ses dires. Il dit qu’il se trouverait dans un espace ouvert à l’extérieur de la ville à une heure précise et qu’il aurait besoin de sa confirmation lorsqu’il se mettrait en route. Il dit qu’il pourrait parvenir à la conclusion souhaitée si elle devait lui confirmer ce qu’elle disait et pour preuve d’une telle confirmation, il voulait qu’elle lui envoie sa robe.
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