Bibi Fatima and the King’s Sons

49 « Je mets ma vie entre les mains du Seigneur, mon Dieu, qu’il fasse de moi ce qu’il veut, » dit-elle. Devant le prêtre elle réitéra les mêmes confessions, et ils descendirent ensuite au rez-de-chaussée. Lorsqu’ils furent arrivés à la porte, le commandant militaire et le hâjib prirent la situation en mains. Ils emmenèrent Bibi Fatima à la maison de Simao da Costa, le directeur du Trésor, un homme très puissant et respecté dans la ville et qui vivait près de la forteresse. Au port, les gens du coin faisaient du bruit en attendant le débarquement des pèlerins. Les soldats qui se dirigeaient vers le port faisaient également du bruit. Ils devaient empêcher les pèlerins de quitter le navire. Le commandant militaire demanda au vizir de ramener le calme pour qu’il puisse discuter de la situation le lendemain. Le vizir fut satisfait et les choses se calmèrent. Le commandant militaire se retira dans la forteresse en laissant Bibi Fatima sous haute garde à l’endroit où elle avait été amenée plus tôt. Bibi Fatima elle-même était ravie de s’être échappée. À la première heure le lendemain matin, le roi accompagné d’environ 5000 Ormuziens se rendit à la porte de la maison de Raïs Badruddin qui donnait sur la cour ouverte devant la porte de la forteresse. De là, le roi se plaignit amèrement au commandant militaire de l’enlèvement de Bibi Fatima et demanda que sa bellefille lui fût rendue, disant que Sa Majesté désapprouvait ce qui s’était passé. Le commandant militaire envoya un émissaire avec un message pour ordonner à tous les Arabes qui n’étaient pas liés à la famille du roi ou à son service de

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