Bibi Fatima and the King’s Sons

50 rentrer chez eux, les menaçant de mort s’ils désobéissaient. Il les informa que la dame musulmane, Bibi Fatima, était disposée à recevoir une délégation et qu’il avait donné la permission de venir non seulement aux religieux musulmans mais aussi à la mère de Bibi Fatima et au vizir, Afonso Daylamitia. En entendant cela, le prêtre s’exclama, en s’adressant à la foule des Portugais à l’intérieur de la forteresse : « Telle est la grandeur de notre foi pure et véritable. La question peut être débattue sans tromperie ni corruption pour la ternir, nous pouvons au contraire la traiter librement et en toute confiance au grand jour et en place publique. Cette religion qui est la nôtre a attiré à elle cette femme noble et libre et la gloire de Dieu n’en serait que plus grande, si notre ennemi était des plus confus à la fin du combat. » Le commandant militaire demanda ensuite à Fatima d’expliquer, par l’entremise de l’interprète et en la présence de tous ceux qui étaient là, si elle avait été convaincue de se convertir par des moyens trompeurs ou par la contrainte. « Je n’ai pas été influencée par la tromperie ni par la contrainte ; j’ai choisi volontairement de quitter la foi islamique pour embrasser le christianisme, » dit Bibi Fatima. Les religieux musulmans furent choqués et un certain nombre d’entre eux se levèrent en criant et en jurant. La mère de Bibi Fatima ainsi que ses amies et ses servantes étaient toutes en pleurs car elles avaient de la peine pour elle. Mais Bibi Fatima resta très calme et

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