Bibi Fatima and the King’s Sons

58 informé, l’archevêque de Goa décida que le jugement de la cour pourrait être exécuté. Il écrivit au roi du Portugal une lettre datée du 29 décembre 1607 à propos de l’accusation et de la sentence de la Haute Cour, incluant des justifications pour l’exécution de la sentence. Il écrivit : « … En dépit de l’existence d’instructions dans les registres de la Haute Cour à effet que les sentences d’exécution soit menées à bien contre quiconque sans considération de rang ou de pouvoir, et par crainte que des troubles se produisent et contrarient le service de Dieu et de Votre Majesté, et que le peuple ne s’en inquiète, nous avons ordonné que la sentence soit exécutée telle quelle. » Ce fut un coup dur pour Bibi Fatima qui prenait avec elle ses enfants, trois fils et une fille, partout où elle allait pour tenter de sauver la vie de son époux. Elle alla voir la Fraternité de la Miséricorde à Goa, l’ambassadeur du roi Adel Shah de Perse, les nobles et les religieux, et les juges qui avaient pris la décision contre Turan Shah. Elle voulait stopper l’exécution de son époux, mais tous ses efforts furent vains. Elle dut donc porter sa contestation sur la place publique, prenant avec elle ses enfants. Elle s’écria : « Je suis Bibi Fatima, l’épouse de Turan Shah. Je proteste contre la sentence prononcée contre mon époux. Ses ennemis l’ont piégé. Parmi eux se trouvent ceux qui contestent sa revendication du trône d’Ormuz. C’est une vengeance personnelle. Mon époux a été jeté en prison sans enquête. Les juges de la Haute Cour ont statué sur son cas sans légitimité et sans considération

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