80 attaquèrent la servante qui avait insulté Sayyidatu-Nisa et ses enfants la veille. Elles la mirent à terre et la battirent si méchamment qu’elle y aurait laissé la vie si des gens dans le souk ne s’en étaient pas mêlés. Elles griffèrent également le visage des autres servantes, qui furent ramenées à la forteresse où elles virent le commandant portugais. Elles étaient toutes en sang et des témoins lui racontèrent ce qui s’était passé. Le commandant portugais de la forteresse en fut si fâché qu’il envoya une force militaire au palais pour aller chercher les agresseuses. Le roi Muhammad Shah rechignait à livrer les servantes en question. Mais lorsqu’il vit la force militaire, il se résigna à accéder à la requête. Les servantes furent emmenées dans la prison de la forteresse. Le roi Muhammad Shah demanda qu’elles soient libérées mais on lui dit : « L’ordre pour qu’elles soient libérées doit venir du vice-roi de l’Inde puisque le commandant de la forteresse lui a déjà écrit pour lui raconter les détails du désaccord entre le roi et le vizir. » Peu de temps après, une réponse du vice-roi arriva, ordonnant la libération des servantes et la réconciliation des deux familles par le mariage entre le prince Muhammad Shah, le fils de Turan Shah et de Bibi Fatima avec la fille de Raïs Nuruddin, fils de Sharafuddin. Le roi Muhammad Shah et Bibi Fatima s’opposèrent tous deux à ce mariage mais on leur dit que tels étaient les ordres du roi du Portugal. Ledit mariage eut lieu en 1617, et contre toute attente, le roi et son vizir devinrent des amis très
RkJQdWJsaXNoZXIy OTg0NzAy