95 faisaient peu commerce de produits européens. 6 L’idée commença ànaîtredans les cercles européens en1628, et ànouveau en 1633, que le commerce contractuel à Ispahan, par lequel de grandes quantités de marchandise étaient vendues aux agents du Shah en échange de soie en hiver, devrait être remplacé par une vente aux marchands de Banian à Bandar Abbas à l’automne. De cette façon, les coûts énormes des caravanes pourraient être évités. 7 Les relations entre les représentants des deux compagnies se tendirent : les Anglais soutenaient que les Hollandais devaient leur payer des droits de douane, ce que les Hollandais refusaient catégoriquement. 8 Le marché perse était lui-même relativement réduit et la plupart des épices vendues par les Européens devaient passer par la Perse pour atteindre le Moyen Orient ottoman, ce qui posait un problème sérieux. Les guerres entre la Perse et les Turcs fermèrent cette route et réduisirent donc la demande en épices à Bandar Abbas. 9 Les commerçants européens étaient devenus très importants pour l’économie perse. L’article exporté le plus conséquent était la soie brute et de loin la plus grande partie en était exportée par les Hollandais et les Anglais. En 1637, la production totale de bonne soie de bonne qualité était de 2500 ballots : 1000 d’entre eux étaient réservés à l’usage interne, 1000 allaient aux Hollandais, 373 aux Anglais et 100 à Alep par l’intermédiaire des Arméniens d’Ispahan. 10 Cela signifie que le principal produit d’exportation et source d’espèces métalliques était évalué à pas plus de 3 millions de florins (le prix d’un ballot était de 50 tomansou 2000 florins). Vers 1640, il apparaît que les contrats conclus avec le Shah devinrent moins importants pour les Hollandais, alors que des problèmes dans 6 Ibid., vol. 1108, fol. B115. 7 Ibid., vol. 1085, fol. 55v ; vol. 1108, fol. 857-8. 8 Ibid., vol. 1084, fol. 88-91. 9 Ibid., vol. 1084, fol. 78v. 10 Ibid., vol. 1121, fol. 1655v. CHAPITRE DEUX : BANDAR ABBAS (1623-1763)
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