100 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 Bruyn) en septembre 1705, qui décrivit la ville comme ayant des bâtiments en très mauvais état et les quatre forts comme tombant en ruines. Les seules maisons convenables appartenaient aux Compagnies néerlandaise et britannique. 28 Bandar Abbas était un port sûr, gardé au nord par la partie continentale de la Perse, au sud par l’île d’Ormuz et au sud-ouest par l’île de Larak. C’était le débarcadère le plus sûr de toute la côte. Son ancrage était situé à deux ou trois miles (4 à 5 km) de la terre et était trop difficile pour les navires qui tiraient à plus de 13 pieds (4 mètres). 29 Le commerce s’établit à Bandar Abbas plutôt qu’à Bandar Kung, où l’air était bon et l’eau excellente, à cause de plusieurs îles situées entre Ormuz et Kung qui rendaient le passage risqué pour les navires. 30 Dans l’ensemble, le site et la situation géographique de Bandar Abbas rendaient l’endroit extrêmement attractif pour les commerçants, et les marchands européens eurent tôt fait d’en comprendre les opportunités. 2.2 L’implantation des comptoirs européens à Bandar Abbas 2.2.1 L’implantation du comptoir anglais à Bandar Abbas Au début de l’année 1623, la Compagnie des Indes Orientales dirigea l’attention de ses officiers vers le soutien aux tentatives commerciales visant à établir le commerce perse à Ormuz (récemment pris aux Portugais) et à obtenir la permission du roi de Perse, Shah ‘Abbas I, d’avoir les pleins droits sur le commerce de la soie. En octobre 1623, Shah ‘Abbas reçut une lettre du roi Jacques de la main de deux des agents commerciaux de la 28 Corneille Le Brun, Voyages de Corneille le Brun par la Moscovie, en Perse et aux Indes Orientales, 2 vols (Amsterdam : Frères Wetstein, 1718), vol. 2, pp. 319-23. 29 de Thévenot, Travels , p. 137 ; Tavernier, Six voyages, p. 255. 30 Tavernier, Six voyages, p. 255.
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