110 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 pour éviter toute attaque des Hollandais. Le commerce hollandais prospérait alors tandis que le commerce anglais périclitait. 58 ix) Les deux compagnies obtinrent des firmans du Shah en 1646, les Hollandais par la force, les Anglais par la persévérance. Les firmans du Shah prévoyaient a) la reconstruction des factoreries à Bandar Abbas qui avaient été détruites par des tremblements de terre (l’événement n’est pas répertorié) ; b) le renoncement au paiement par les compagnies de 4 % sur les marchandises vendues à Ispahan ; c) la réglementation du paiement des droits de douane à Bandar Abbas. Le commerce à Bandar Abbas reprit, mais seulement cette année-là car les bateaux hollandais avaient déchargé leur cargaison sans payer de droits de douane en s’arrangeant avec le capitaine du port : le commerce anglais s’en trouva fragilisé car les marchandises hollandaises étaient moins chères. 59 x) Le commerce hollandais devint plus précaire que jamais auparavant en 1647 car l’approvisionnement en importations de poivre et d’épices de Surat, si nécessaire pour financer l’achat des produitsperses, étaitdevenu lemonopoledesAnglais.LesHollandais avaient hâte de s’assurer l’exemption des droits de douane et virent que les Perses étaient prêts à faire des concessions. Un nouveau traité fut signé en 1647 et ratifié en 1652. À partir de là, il exista une convention selon laquelle les Hollandais pouvaient commercer avec la Perse sans payer de droits de douane, à condition d’acheter une quantité annuelle importante de soie auprès du gouvernement perse. En 1655, 108 corges de deux balles chacune furent ainsi acquises ; en 1656, le chiffre d’éleva à 83 ½ ; en 1657, 100 ½ ; en 1658, 15, en 1659, 115 ; et en 1660, 191. 60 xi) En 1649, lesHollandais obtinrent des firmans supplémentaires. Quant aux Anglais, leurs droits de douane à Bandar Abbas restaient 58 Sel. SP, p. xxi ; ARA, Van Reede. 59 ARA, Van Reede. 60 Ibid.
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