117 hollandais furent traités comme des otages. Finalement, les Perses exigèrent que le gouverneur-général à Batavia envoie un ambassadeur spécial à Ispahan, sinon les Hollandais seraient contraints de commercer sans aucun privilège comme des marchands privés. Soumis à ces conditions, le commerce qui s’était interrompu en 1686 reprit en 1687 et l’ambassadeur, Jan van Leene, arriva en 1690. Il n’obtint rien si ce n’est de vagues promesses et commit l’erreur de rentrer chez lui avant d’obtenir une confirmation ferme. Batavia dut donc envoyer un autre fonctionnaire hollandais, Jacobus Hoogcamer, en 1692 pour obtenir la confirmation requise. Le Shah mourut sur ces entrefaites mais son successeur, Shah Sultan Houssein, accorda quelques concessions aux Hollandais en échange d’une somme très importante sous forme de présents : le prix de la soie fut donc ramené à 45 tomans la corge. 81 Dans son ouvrageArabs of the Gulf , Slot rapporte que Hoogcamer avait été envoyé en Asie par les directeurs en Hollande spécifiquement pour enquêter sur le commerce de la perle et pour organiser le commerce de la façon la plus avantageuse. 82 En 1695, les Perses furent dans l’incapacité de livrer la soie à cause d’une épidémie dans la région et proposèrent d’échanger l’obligation contre un paiement annuel. Les Hollandais acceptèrent cette proposition. 83 En 1697, le nouveau Shah conféra des privilèges aux Anglais sur la base des firmans accordés par les précédents Shahs. Aux 19 firmans précédemment accordés par le Shah s’en ajoutèrent deux : le premier stipulant qu’ils ne devraient pas être obligés de faire des cadeaux aux Khans ou gouverneurs et qu’aucun droit de douane ne devait être payé en sucre et en ase fétide ; le second disant que les arriérés de droits de douane dus aux Anglais devraient être évalués et payés immédiatement par le gouverneur de Bandar Abbas. 84 81 ARA, Van Reede. 82 Slot, Arabs , pp. 211-12. 83 ARA, Van Reede. 84 Sel. SP, pp. xxxi-xxxii. CHAPITRE DEUX : BANDAR ABBAS (1623-1763)
RkJQdWJsaXNoZXIy OTg0NzAy