Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

131 Golfe : le navire marchand avait peur de quitter Bassora, qui était un port neutre. Le Français fut aperçu sous voile au large de l’île de Hengam alors qu’il naviguait vers le Golfe et arriva à Lengeh le 21 janvier, pour partir le jour suivant en passant par Charak, en direction de Bassora. 113 Par une lettre émanant de Shaw, le résident anglais à Bassora, on apprit que le navire français s’appelait le Bristol et qu’il était arrivé là-bas le 20 février. Il devait escorter le naviremarchand françaisSteCatherine , qui était là depuis le début de la guerre, pour descendre le Golfe. Le 5 avril, Alexander Douglas, l’agent, et le Conseil de Bandar Abbas, reçurent la lettre de Shaw datée du 14 mars disant que le navire français resterait probablement làbas pendant trois mois car il était censé attendre une cargaison de céréales destinée à Pondichéry, le principal comptoir français en Inde, et la récolte ne serait pas prête avant la fin de cette période. 114 Le 11 mai 1758, la Présidence donna ordre auRevenge , ainsi qu’auDrake , d’attaquer le Bristol. Le Revenge et le Drake quittèrent Bandar Abbas le 23 juin pour croiser sur le Golfe en quête du Bristol, après quoi ils devaient se rendre à Bombay. Le Bristol, cependant, ne chargea pas ses céréales et ne prit pas la mer avant le 10 juillet ; il manqua donc son rendez-vous avec le Revenge et le Drake. 115 Le soir du 12 octobre 1759, quatre vaisseaux battant pavillon hollandais arrivèrent à Bandar Abbas : l’un portait 64 canons, l’autre 22. Les deux autres navires étaient leMahmoody et leMary , qui appartenaient aux marchands locaux Shalabi et Mohammed Soufi. Tôt le lendemain matin les deux vaisseaux, qui étaient en réalité des corsaires français accompagnés de leurs deux prises, tirèrent deux mortiers et quatre coups de canon à l’ouest de la factorerie anglaise et commencèrent un bombardement. À marée haute, vers 11 heures, le navire à 22 canons s’approcha à environ 400 mètres de la factorerie et, conjointement aux tirs de mortiers et de canon venant de l’ouest, lança l’attaque. Le soir, les Anglais reçurent une demande de reddition de la part du camp français, à la suite de quoi 113 ABI, G/29/11, pp. 49, 53-4 114 Ibid., pp. 62, 83 ; Henry Yule et Arthur C. Burnell, Hobson-Jobson (London: John Murray, 1903), p. 722. 115 ABI, G/29/11, pp. 95, 106, 114, 118. CHAPITRE DEUX : BANDAR ABBAS (1623-1763)

RkJQdWJsaXNoZXIy OTg0NzAy