Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

138 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 de soldats pour contrôler la ville. 134 En juillet, des taranquins qui faisaient le trajet entre Bandar Abbas et Luft rapportèrent que les Arabes de l’autre côté du Golfe avaient à nouveau l’intention d’envahir Bandar Abbas. 135 2.6.1.4 1752 à 1754 : Les rapports des journaux de Gombroon (« Gombroon Diaries ») pour cette période ont malheureusement été perdus et ce qui s’est passé ne peut être reconstitué que par déduction ou conjectures, de la façon suivante. Mulla ‘Ali Shah réussit apparemment à se libérer de Nasir Khan à Lar. On ne sait pas ce qui conduisit Nasir Khan à le relâcher, mais une entrée dans le Journal du 29 mai 1757 (vol. 10, p. 132) fournit les termes de sa libération et quelques indications temporelles. À cette date-là, Nasir Khan écrivit à l’agent, Alexander Douglas, pour faire remarquer que cela faisait cinq ans qu’il avait nommé Mulla ‘Ali Shah gouverneur de Bandar Abbas et Ormuz. Puisque Mulla ‘Ali Shah était toujours en captivité à Lar en juillet 1752, on peut en déduire qu’il fut relâché peu de temps après, ce qui confirme les rumeurs qui circulaient à Bandar Abbas à la fin du mois de juin 1752. Dans la même lettre du 29 mai 1757, les termes de la libération de Mulla ‘Ali Abbas et de son nouveau mandat comme gouverneur de Bandar Abbas sont clairement établis.Mulla ‘Ali Shah gardait tous les droits d’importation et d’exportation de Bandar Abbas, ce qui lui permettrait de couvrir les dépenses liées à l’entretien de la flotte perse. Nasir Khan recevait 1000 tomans par an sur les revenus d’Ormuz, de même que les revenus d’Assin et Tauscun (toutes deux situées près de Bandar Abbas), chacun estimé à 500 tomans par an. Il recevait également les mines de soufre, qui appartenaient auparavant à Mulla ‘Ali Shah, et gardait en otage les enfants de Mulla ‘Ali Shah pour s’assurer que ce dernier respecterait l’accord (il n’est nullement fait mention des épouses). Suite à sa libération, Mulla ‘Ali Shah, on peut le comprendre, garda son hostilité à l’égard de Nasir Khan et se rapprocha de certaines tribus arabes, auxquelles il s’était 134 Ibid., Rapport daté du 3 mars 1752. 135 Ibid., Rapport daté du 29 juillet 1752.

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