141 s’emparèrent du fort de Gombroon. Les soldats qui soutenaient Mulla ‘Ali Shah s’enfuirent à Qeshm pour demander assistance à Cheikh Rahmah et à la tribu Al Haram (une tribu sur la côte perse qui avait rejoint le cheikh dans ses raids). Le frère de Nasir Khan, Ja‘far Khan, eut connaissance de la prise du fort et envoya des forces à Bandar Abbas au nom de Nasir Khan pour exiger des gens d’Ormuz qu’ils le restituent. Il donna des assurances aux soldats d’Ormuz sur leur sécurité dans le transport de leurs biens depuis Bandar Abbas pour retourner à Ormuz, et ils lui remirent le fort. Cheikh Rahmah et les Al Haram avaient quitté Qeshm pour Ormuz pour reprendre ce fort et furent pris sous le feu : ils pillèrent tout ce qui se trouvait à l’extérieur de ses murs mais furent contraints de retourner à Qeshm sans avoir pu le prendre, craignant l’attaque des Arabes Charak, des Banu Ma‘in et des soldats d’Ormuz qui s’étaient alliés à Ja‘far Khan. 142 Au mois de mars, les Banu Ma‘in et les Arabes Charak firent pression sur Ja‘far Khan pour qu’il les soutienne, disant qu’il y avait un groupe de 500 Qawasim sur Qeshm et qu’ils craignaient de se trouver dépassés et vaincus. La principale cause d’inquiétude pour les Banu Ma‘in à Qeshm était de protéger un grand nombre de leurs familles contre le pillage par les Qawasim. Ja‘far Khan répondit qu’il ne pouvait pas les aider parce qu’il avait trop peu de troupes pour défendre Bandar Abbas ; les Qawasim envoyèrent également plusieurs lettres de menace à Ja‘far Khan pour le mettre en garde afin qu’il ne participe à aucune attaque contre eux. 143 Au mois d’avril, les Bani Ma‘in et les Arabes Charak revinrent à Charak sans avoir réussi à rassembler suffisamment de forces pour rivaliser avec les Qawasim sur Qeshm. Cheikh Rashid al-Qasimi, le frère de Cheikh Rahmah, alors décédé, proposa la paix entre lui-même et Nasir Khan ; ses émissaires revinrent de Lar au mois de mai, disant que Nasir Khan était d’accordpour faire lapaix, à la stricteconditionqueMulla ‘Ali Shahne serait impliqué dans aucune gestion d’affaires publiques ou gouvernementales. 144 142 Ibid., Rapports datés des 12, 15-18, 20-1 et 28-9 février 1760. 143 Ibid., Rapports datés des 25, 26 et 31 mars 1760. 144 Ibid., Rapports datés des 25, 26 et 31 mars 1760. CHAPITRE DEUX : BANDAR ABBAS (1623-1763)
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