Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

149 2.8.1 Retrait à Bahreïn, 1750 Dans une lettre datée du 9 octobre 1750 adressée à la Présidence de Bombay, les représentants de la Compagnie des Indes Orientales à Bandar Abbas affirmaient que leur situation en Perse continentale était si précaire qu’ils devraient s’emparer de la flotte perse et prendre possession d’une des îles dans le Golfe. Ils proposaient Bahreïn, décrivaient l’île et expliquaient qu’elle leur semblait la mieux appropriée pour le commerce, car elle était en face de Bouchehr et proche de Bassora. Il y avait un très bon fort, construit par les Portugais, le revenu de l’île à cette époque s’élevait à 3 à 4000 tomans, avec une très bonne marge de progression, et il y avait un bon port pour les bateaux. Bahreïn appartenait autrefois au roi de Perse mais à cette époque, elle était entre les mains des Arabes Houla, qui vivaient entre Bandar Abbas et Bouchehr et se querellaient constamment entre eux : ils traitaient mal les habitants de Bahreïn. Les Arabes ne disposaient d’aucune force significative là-bas (environ 400 hommes) et leur force surmer reposait sur des taranquins. Il y avait seulement deux points d’abordage sur l’île : 100 cipayes et 150 soldats avec deux petits vaisseaux seraient nécessaires pour le premier débarquement, après quoi seul un petit vaisseau et un gallivat suffiraient. Si les Anglais ne prenaient pas ce lieu, disaient-ils, les Hollandais le feraient. 172 En décembre 1750 la Compagnie apprit d’unArabe qui connaissait bien Bahreïn que le fort était en bon état « en ce qui concerne ses murs extérieurs et sa batterie », même si certains entrepôts avaient besoin demenues réparations, pour lesquels les matériaux étaient abondants et peu onéreux. La taxe sur les palmiers dattiers rapportait 30000 Rs par an et les Arabes Houla collectaient aussi 50000 Rs de divers « impôts ». Outre la population locale, il y avait environ 500 « étrangers » qui s’étaient installés là-bas et qui se joindraient aux Anglais pour expulser les Arabes Houla. 173 Dans une autre lettre à propos de Bahreïn destinée à la présidence et datée du 5 février 1751, le Conseil du comptoir écrivait qu’à leur humble 172 ABI, G/29/7, Rapport daté du 9 octobre 1750. 173 Ibid., Rapport daté du 18 décembre 1750. CHAPITRE DEUX : BANDAR ABBAS (1623-1763)

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