150 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 avis, le plan de déménagement leur paraissait plus faisable qu’ils ne l’avaient cru initialement. Bahreïn offrait à présent de plus grands avantages qu’ils ne le pensaient au départ, en particulier en ce qui concerne l’eau douce qui était présente dans les cours d’eau dans toutes les parties de l’île. Le trèfle était si abondant que les indigènes tiraient un bon revenu de l’élevage de bétail pour approvisionner d’autres parties duGolfe, et les meilleures races de chevaux disponibles dans le Golfe. L’élevage de chevaux pouvait se faire à peu de frais, dans la mesure où il n’était pas nécessaire de donner de l’orge aux animaux quand le trèfle fournissait une meilleure alimentation. 174 La présidence répondit dans une lettre datée du 26 février 1751 que l’agent et le Conseil à Bandar Abbas ne devraient pas quitter le port sauf si un danger immédiat pour leur vie rendait leur départ nécessaire. Dans ce cas-là, ils ordonnaient à l’agent de partir par bateau avec les effets les plus précieux de la Compagnie et d’envoyer le navire de la Compagnie, le Drake , immédiatement à Bombay avec l’argent liquide et des nouvelles sur ce qui se passait. Après cela, ils devaient essayer d’atteindre une forme d’accord avec les factions locales dominantes pour préserver les privilèges de la Compagnie, et se réinstaller à Bandar Abbas lorsque les choses se calmeraient. Si un tel accord se révélait impraticable, ou s’ils ne pouvaient retourner à la factorerie avant la stabilisation du gouvernement sous une seule autorité, et s’ils étaient encouragés à le faire, ils devraient s’installer sur une île quelconque du Golfe près de Bouchehr ou Bandar Rig. 175 Lorimer poursuit en disant que la tentative de retrait de Bandar Abbas était due à la prise de Chiraz par les Afghans. 176 Cependant, le sort des Anglais n’était aucunement lié aux Afghans ni à Chiraz : le principal facteur de cette tentative était la peur d’ ‘Ali Mardan Khan, le Bakhtiari, dont les membres de la tribu avaient très mal traité les quelques Européens qui restaient à Ispahan. Les Européens à Bandar Abbas paniquaient à la 174 Ibid., Rapport daté du 5 février 1751. 175 Sel. SP, pp. 73-4. 176 Ibid.
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