154 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 lettre de la présidence le 21 mai, mais datée du 15 mars et apportée par le navire de guerreSyren , donnant à nouveau ordre à la Compagnie de ne pas s’emparer de la flotte perse et repoussant une fois de plus la décision de prendre Bahreïn. 190 Mulla ‘Ali Shah rendit visite à l’agent le 23 septembre 1751 et lui dit que les Arabes voulaient qu’il attaque Bouchehr avec eux et, comme il leur était lié de près par mariage, il se sentit obligé de le faire. L’agent s’y opposa en soulignant qu’il quitterait Bandar Abbas sans protection et mettrait en péril sa réputation auprès des autorités perses. L’agent lui conseilla de plus de mettre sa famille en sécurité sur un navire ou à Ormuz. Mulla ‘Ali Shah maintint qu’il devait y aller mais qu’il laisserait Cheikh Qa‘id al-Qasimi s’occuper de Bandar Abbas en tant qu’adjoint. À nouveau l’agent répliqua en disant qu’aux yeux de toute la Perse, ce serait les Arabes qui prendraient BandarAbbas,mais que s’il était vraiment obligéd’y aller, il devrait nommer comme adjoint Shariari de Minab, qui était un Perse. L’agent lui apprit alors que la Compagnie avait à cette époque reçu autorité de la présidence à Bombay (le 17 juillet 1751 par leMahmoody ) de partir au premier signe de nouveau trouble et de prendre possession de Bahreïn ou de toute autre île vers le haut du Golfe. Les Anglais se proposaient de faire exactement cela si Mulla ‘Ali Shah n’agissait pas comme il était censé le faire en maintenant la paix et les routes ouvertes, plutôt que d’impliquer l’ensemble du pays en y faisant entrer un grand nombre d’Arabes incontrôlables. Cette menace sembla l’impressionner et il promit de faire de son mieux pour suivre les conseils de l’agent. 191 2.8.3 Retrait à Qeshm ou Hengam, 1752 Il ne faisait semble-t-il aucun doute que les Anglais étaient satisfaits de l’ascendance de Nasir Khan, mais ils émettaient toujours de fortes réserves quant à la Perse continentale et ils firent des relevés des îles du large. L’agent anglais revint d’une visite aux îles de Larak, Hengam et Qeshm le 26 mars 190 Ibid., Rapport daté du 21 mai 1751. 191 Ibid., Rapports datés des 17 juillet et 23 septembre 1751.
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