Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

155 1752, et rapporta que, si la Compagnie était contrainte ultérieurement de quitter le continent, elle devrait aller à Qeshm, où ‘Abdul Shaikh avait demandé aux Anglais de prendre possession des lieux en échange de leur protection et d’une pension pour lui-même. Il rapporta également que Qeshmregorgeait d’eaudouce, debois, d’orge, de lin, dedattes, et de toutes sortes de provisions, en plus de bonnes terres en grande quantité pour l’élevage. Le cheikh, en outre, était quelqu’un de courtois et d’hospitalier, bien disposé envers les Anglais. 192 La Compagnie avait effectué des relevés de Qeshm l’année précédente, lorsque l’équipe topographique menée par le capitaine England et le lieutenant Ward avaient rapporté que le fort était en piètre état, avec 11 de ses canons sur 21 inutilisables, mais qu’il était entouré d’un bon fossé profond qui pouvait facilement être défendu par les canons et les soldats amenés du comptoir de Bandar Abbas. Près des murailles du fort, se trouvait un lieu d’ancrage pour le navire de garde de la Compagnie. À l’extrémité est de l’île, dans un endroit lui aussi dénommé Qeshm, se trouvait une zone où il y aurait suffisamment de place pour ériger un bon établissement pour les habitants et il y avait de l’eau de bonne qualité. Cette zone s’étendait sur environ six kilomètres à partir de la pointe orientale de l’île de Qeshm, vers l’ouest jusqu’à une colline qui s’étendait d’un bout à l’autre de la côte nord à la côte sud de l’île, de sorte qu’un fort de style européen et trois tours de garde pour défendre les trois cols le long de la colline protègeraient bien la zone. Cependant, cette zone était infertile et il serait donc nécessaire de contrôler l’ensemble de l’île, ce qui exigerait la présence d’une garnison de 400 hommes ainsi que la destruction de la flotte perse. 193 En décrivant Hengam, l’agent mentionna que lorsqu’il y était en mars 1752, il avait noté que c’était une île légèrement plus grande que Bombay (Hengamfait 3kmsur5km), entièrement couvertede rochers et dépourvue de tout habitant ou animal que ce soit. Elle était sableuse et stérile, sans aucune végétation si ce n’est deux arbres et quelques touffes d’herbe dure ; 192 Ibid., Rapport daté du 26 mars 1752. 193 Ibid., Rapport daté du 18 octobre 1751. CHAPITRE DEUX : BANDAR ABBAS (1623-1763)

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