156 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 l’eau était épouvantablement mauvaise, à l’exception d’une petite quantité contenue dans deux ou trois réservoirs qui étaient situés vers le côté de l’île en face de Qeshm. 194 À ce moment-là, la situation interne de la Perse avait empiré presque jusqu’à un point de non-retour et l’agent avait demandé à la présidence et au Conseil de Bombay de se retirer de Bandar Abbas, pour aller soit à l’île de Qeshm soit à Hengam. 195 Sur la base de son précédent rapport, le 17 septembre 1752 l’agent informa la présidence qu’il considérait Hengam comme un endroit très peu approprié pour s’installer, et qu’il avait choisi la pointe sud-est de l’île de Qeshm ; il était donc nécessaire d’obtenir une concession de la part du roi de Perse ou de Nasir Khan, qui était à l’époque gouverneur du Garmsirat (les « régions chaudes », c’est-à-dire la bande côtière). 196 Mais dix jours plus tard, l’agent écrivit une autre lettre à la Présidence disant que l’agence à Bandar Abbas était à présent parfaitement sûre ; il voyait de nombreuses objections plaidant contre le retrait, et le bénéfice à en tirer éventuellement était à double tranchant, en ce qu’il pourrait mener à une rupture avec les Perses. 197 2.8.4 Retrait à Ormuz, 1760 À réception des ordres de la Présidence en octobre 1760 demandant de prendre possession de l’île d’Ormuz, l’agent et le capitaine Baillie s’y rendirent et rencontrèrent le chef du fort. L’agent écrivit à Bombay qu’Ormuz était plutôt stérile et que ses provisions venaient du continent. Il en coûterait 80000 Rs pour remettre le fort en état et dans l’ensemble, 194 Sel. SP, p. 78. 195 ABI, G/29/7, Rapport daté du 4 avril 1752. 196 Sel. SP, p. 78. 197 Ibid., p. 80.
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