Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

165 la sécurité ou de bonnes installations et aucune menace. Lorimer explique effectivement les événements eux-mêmes mais il n’établit aucun lien avec le mouvement vers l’abandon (voir ci-dessus en 2.8.1 un exemple de mise en relation erronée). Après avoir expliqué ce qui s’est passé en 1760-1763 à Bandar Abbas entre Mulla ‘Ali Shah, les Banu Ma‘in, Cheikh Rashid, les Arabes Charak, etc., Lorimer déclare seulement ‘…mais sur ces entrefaites, l’agence anglaise fut soudain abandonnée.’ 226 L’allusion au caractère soudain de la décision est clairement erronée. La possibilité d’un retrait était envisagée et étudiée depuis une dizaine d’années et comprenait : i) Le retrait à Bahreïn en 1750. La source de cette proposition était l’idée du représentant de la Compagnie des Indes Orientales à Bandar Abbas selon laquelle leur situation sur la côte perse était très précaire. Aucune mesure ne fut prise pour mettre en œuvre le déplacement. ii) Le retrait à Qeshm, Ormuz ou Bahreïn en 1751. Cette proposition découlait de l’arrivée d’ ‘Ali Mardan Khan à Bandar Abbas pour capturer Mulla ‘Ali Shah. Mulla ‘Ali Shah, ‘Abdul Shaikh, les Hollandais et les Anglais décidèrent de quitter Bandar Abbas pour aller sur une des îles, mais ils ne le firent pas. iii) Le retrait à Qeshm ou Hengam en 1752. Cela était une simple suggestion de l’agent anglais à Bandar Abbas : au bout de quelques jours, il écrivit à nouveau pour dire que Bandar Abbas était parfaitement sûr. iv) Le retrait à Ormuz en 1760. Cette possibilité arriva comme un ordre de la Présidence, mais l’agent écrivit à Bombay pour dire qu’Ormuz n’était pas un endroit approprié pour s’installer. v) Le retrait en tout endroit sûr en 1761. Cette possibilité était un pouvoir de secours donné à l’agent anglais de se retirer en tout endroit qu’il jugeait le meilleur. vi) L’essai du marché de Bouchehr avant engagement en 1762. Avant que cette décision soit prise, l’agent écrivit à la présidence pour dire que « si le gouvernement de Gombroon était entre des 226 Ibid., p. 110. CHAPITRE DEUX : BANDAR ABBAS (1623-1763)

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