Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

172 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 à Java, le sucre devint de plus en plus important pour les Hollandais, tandis que les Anglais y avaient moins accès. Plus tard, en particulier, les Anglais envoyèrent du tissu de laine aux couleurs vives en Perse et à Bassora. Les Hollandais étaient moins actifs dans ce domaine, en partie parce qu’ils n’avaient normalement pas de transport maritime direct entre la Perse et l’Europe, en partie parce que ce type de commerce n’avait pas les faveurs des directeurs hollandais. Ils étaient soucieux d’éviter de gâcher le commerce très profitable du Levant, dont une partie se faisait à l’intérieur de l’Empire ottoman et se poursuivait à Bassora et dans le Golfe. v) Personnel La Compagnie néerlandaise des Indes Orientales employait un personnel étranger nombreux, y compris duGolfe, même à des rangs assez élevés, et on y comptait des Allemands, des Scandinaves, des Russes, et même des Français, des Italiens et des Chrétiens ottomans. Deux chefs d’établissements dans le Golfe durant la période d’étude étaient allemands : Koenad (c. 1736) et Kniphausen (1750-9). La Compagnie britannique était composée presque entièrement d’Anglais. vi) La position légale Les deux Compagnies n’avaient pas le même statut légal. Les Anglais avaient un contrat qui leur attribuait la moitié de tous les droits de douane reçus à Bandar Abbas (en récompense de l’aide qu’ils leur avaient apportée pour chasser les Portugais d’Ormuz). En réalité, ils ne reçurent jamais la totalité de leur part, habituellement seulement une petite proportion. Les Hollandais avaient un contrat qui stipulait qu’ils ne paieraient aucun droit de douane à condition qu’ils achètent une quantité de soie définie au gouvernement perse, à un prix plutôt élevé. vii) Revenus Les revenus de la Compagnie néerlandaise tirés du comptoir à Bandar Abbas étaient bien plus favorables que ceux de la Compagnie britannique, jusqu’à l’abandon du comptoir hollandais de Bandar Abbas en 1747. Pendant la période des troubles (1747-1795), la Compagnie britannique

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