195 de là emmener l’expédition jusqu’à Kangun. L’expédition quitta Bandar Abbas le 15 octobre et arriva à Bandar Rig à la fin du mois. 63 Pour ce qui concerne la venue du Swallowet duDrake à Bandar Rig, Wood pensait que leurs forces n’étaient pas appropriées à leur mission puisqu’il avait consulté leurs capitaines et appris qu’ils ne pouvaient pas débarquer plus de 65 à 70 hommes des deux navires. De plus, la ville de Bandar Rig était située de telle façon qu’un grand vaisseau tel que les bateaux de Bombay ne pouvait pas s’en approcher à moins de 3 km. Mir Muhanna disposait de 500 hommes de sa propre tribu disponibles en une heure et c’étaient d’assez bons soldats lorsqu’ils étaient employés dans des maisons ou derrière des murs dans leur façon habituelle de combattre. Wood jugea clairement mal avisé d’arriver à un point de rupture franche avec les gens de Bandar Rig parce que le Mir lui-même était misérablement pauvre et les habitants n’avaient à perdre que du poisson salé et des dattes, sauf si les Anglais parvenaient à mettre la main sur quelques vieux bateaux et trois navires appartenant au Mir. En ce cas, les espoirs de la Compagnie de s’installer là-bas à nouveau seraient complètement réduits à néant. 64 Pour ce qui est du cheikh de Kangun, Wood écrivit qu’un grand nombre des cargos ainsi que le capitaine et les officiers du Pasterenia avaient signé un accord avec le cheikh pour partager également tout ce qui pourrait être sauvé : ce que le cheikh avait fait, donc, avait l’apparence de la justice dans une certaine mesure. Il ajouta que ce n’était pas là sa principale objection ; le village était très étiré et s’étendait le long de la côte parmi des palmeraies de sorte que, si les Anglais le bombardaient depuis lamer, ils lui causeraient très peu de dommages. De plus, le village était situé près des montagnes et, dans l’éventualité d’un débarquement anglais, les Arabes pourraient facilement mettre en sécurité leurs biens de valeur en moins d’une demiheure. Ainsi, après avoir tué un certain nombre de gens innocents et risqué la perte d’un grand nombre des Anglais, ceux qui resteraient seraient contraints de se retirer sans obtenir une quelconque satisfaction, tandis que les Arabes seraient si hostiles envers les Anglais que quiconque 63 Ibid., Rapport daté du 21 avril 1756 ; G/29/10, Rapports datés des 17 juillet et 14 septembre 1756. 64 ABI, G/29/10, Rapport daté du 18 novembre 1756. CHAPITRE TROIS : BANDAR RIG ET L’ÎLE DE KHAR G (1753-1766)
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