Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

199 œuvrèrent à maintenir cette situation. 70 Kniphausen demanda à Mossel, le gouverneur-général à Batavia, de le libérer de sa résidence de Kharg et, en 1759, il partit pour Batavia : son assistant, van der Hulst, fut nommé résident à Kharg à sa place. 71 Durant toute l’année 1759, la navigation dans le Golfe fut gênée par les déprédations de Mir Muhanna. Pendant le mois de novembre, il remonta la rivière de Bassora avec trois gallivats à la poursuite des Qawasim de Sir (Sir était la côte de Ras al-Khaimah jusqu’à Sharjah) qui avaient l’habitude de venir de là-bas avec leurs vaisseaux chargés de dattes. Mir Muhanna fit semblant de croire qu’ils lui avaient fait quelque mal, alors qu’en réalité il semblait que ses prétextes cachaient son intention de les piller. Les Qawasim, cependant, rassemblèrent tous leurs vaisseaux et Muhanna n’osa pas les attaquer. Au lieu de cela, il captura un navire appartenant à Luft (sur l’île de Qeshm) avec une cargaison assez riche. Peu après, il captura un autre navire de Bassora et fit savoir qu’il en avait à ce moment-là pris suffisamment pour vivre une vie riche et prospère sur Bandar Rig. La distribution de la cargaison des deux navires entre les gens du Mir attira une foule de voleurs et de desperados à Bandar Rig, avec pour résultat que chaque semaine un ou deux gallivats s’en allaient pour trois ou quatre jours et revenaient avec les taranquins qu’ils avaient rencontrés, ne relâchant que ceux qui étaient vides. Cet état de fait causa quelque inquiétude chez les Hollandais parce que le succès des gallivats attira encore plus de bandits et de vauriens à Bandar Rig. Plusieurs lettres avaient été écrites àMirMuhanna par Kniphausen lorsqu’il résidait sur l’île de Kharg, demandant que la marchandise appartenant aux habitants de l’île de Kharg leur soit rendue, mais les lettres restèrent sans réponse. Les gallivats duMir capturaient à présent des taranquins, même en vue de Kharg, comme ce fut le cas avec un vaisseau appartenant au chef de Ganaveh. Les Hollandais se sentirent obligés de faire quelque chose, alors ils décidèrent de ne plus autoriser l’accès à Kharg à ses navires et, si ses gallivats apparaissaient, de 70 Ibid. ; Gamron (Gombroon) partie 2, pp. 13-15, lettre datée du 1er mai 1759 de Gerrit Aansorgh, résident à Gamron (Gombroon), au Haut-Gouvernement de Batavia. 71 ARA, VOC 2996, Kharg, 30 novembre 1759, p. 15. CHAPITRE TROIS : BANDAR RIG ET L’ÎLE DE KHAR G (1753-1766)

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