Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

206 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 leurs chefs en désaccord les uns avec les autres. Cette fois-ci, cependant, les troupes étaient meilleures et les chefs plus expérimentés, disait-on, et les marchands attendaient la fin imminente du Mir. Ils espéraient ainsi un état de sécurité favorable à un commerce profitable grâce auquel ils pourraient envoyer de grandes quantités de marchandise dans toutes les régions stables du royaume de Perse. 82 En l’occurrence, l’espoir de voir Mir Muhanna éliminé cet hiver fut ruiné parce que Karim Khan fut battu par Fath ‘Ali Khan (en révolte à Kerman) et se trouva en difficulté en Haute Perse. En février 1763, les quelques troupes envoyées contre le Mir par Karim Khan s’étaient enfuies et à présent presque toute la côte du Dashtestan à l’exception de Bouchehr était soumise à Muhanna qui représentait une menace quotidienne pour Bouchehr, et l’on craignait qu’il ne la conquière. Les routes autour de Bouchehr étaient coupées par Muhanna et à Kharg cela causa une pénurie de provisions telles que les moutons, dont une grande partie était transportée à Kharg depuis là-bas. Van der Hulst n’avait pas été un très bon gestionnaire et, comme nous l’avons déjà noté, il avait quitté Kharg et été remplacé par son adjoint, Buschman. Buschman, le nouveau résident, constata que les conditions étaient critiques, avec le risque que Bouchehr tombe aux mains de Mir Muhanna ; il chercha donc une autre solution. Muhanna avait envoyé ses félicitations à Buschman pour sa promotion en tant que résident et continua à proposer la paix avec al Compagnie néerlandaise, disant qu’il n’était pas opposé à rendre les deux gallivats capturés si, à la place, il pouvait avoir le gallivat hollandaisDarwiesh . Cela donna à Buschman l’opportunité de changer de cap et d’aplanir les difficultés. Après avoir reçu une réponse polie, Mir Muhanna envoya deux émissaires plénipotentiaires pour négocier la paix et la restitution des gallivats. Il écrivit également au résident hollandais pour lui signifier que, afin de faire progresser la cause de la paix, il renonçait à toutes prétentions sur les îles et à tous les contrats qu’il prétendait avoir conclu avec son père, Mir Nasir, et qu’il était disposé à rendre les gallivats. L’affaire ne pouvait pas se décider aussi vite que cela, cependant, parce qu’il voulait aussi échanger les épées et les dagues en 82 Ibid., p. 43.

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