Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

211 Kharku et menaçant, dans le cas contraire, de ne pas autoriser les Hollandais à envoyer de marchandise en Perse et d’interdire aux marchands perses de se rendre à Kharg. Les Hollandais ne virent aucune chance de réussir ni de maintenir une neutralité stricte. La colère de KarimKhan et des habitants de Bouchehr devant le refus hollandais mena à l’arrêt complet du commerce. À partir de là aucunmarchand important n’alla à Kharg ni ne commanda de marchandises, même si cela était également partiellement dû à l’insécurité générale en mer. 92 Après avoir bloqué Kharku pendant 20 jours, les navires anglais et ceux de Bouchehr retournèrent à Bouchehr. Pendant cette période ils tirèrent quelques coups vers Kharku et les gallivats de Mir Muhanna. Durant cette action maritime, deux baghalas surent mis en sécurité sur le rivage sous la forteresse hollandaise de l’île de Kharg : un batilde Bouchehr les captura, tuant un homme qui était à bord, et retourna ensuite à leur navire-jumeau qui était à l’ancre. 93 Dans ces circonstances, un groupe d’hommes et de femmes de Kharku traversèrent jusqu’àKharg. Afind’éviter des conséquences potentiellement dangereuses, Buschman dit aux nouveaux arrivants que, du fait de la pénurie de provisions, ceux qui n’avaient pas de revenu surKharg devraient partir, et écrivit dans le même sens à Mir Muhanna. Son intention était de bloquer toute intention hostile des gens de Bandar Rig, car un grand nombre d’entre eux étaient à Kharku à ce moment-là, ce qui pouvait être très dangereux dans la mesure où ils pouvaient surprendre les Hollandais pendant la nuit et s’emparer des batteries : leur plus grande force résidait dans l’attaque surprise. Mir Muhanna lui-même essayait de reprendre sa position et était moins fiable que jamais lorsque les Hollandais avaient un ennemi à a fois à l’intérieur et à l’extérieur. 94 Après la fin du blocage de Kharku par les Anglais et les gens de Bouchehr, Mir Muhanna reprit ses vieilles coutumes et revendications, 92 Ibid. 93 Ibid. 94 Ibid. CHAPITRE TROIS : BANDAR RIG ET L’ÎLE DE KHAR G (1753-1766)

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