Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

215 par la cavalerie de Muhanna. Les soldats de Bouchehr s’enfuirent après avoir perdu 150 hommes ; la force hollandaise devint désordonnée durant une retraite au combat au cours de laquelle leur officier commandant fut tué sur la plage près de la chaloupe duKronenburg . Après cela, les deux gros navires se retirèrent également pour récupérer mais ne purent rester à l’ancrage de Kharg à cause du vent du sud qui se levait : le cheikh de Bouchehr demandait également un paiement aux Hollandais pour ses navires et ses hommes. 104 Dans son rapport Cornelissen explique qu’il n’a reçu aucun ordre de Houting autre que par le bouche à oreille de rester vigilant : il voulait laisser ses bateaux à Kharg jusqu’à l’arrivée de l’aide de Karim Khan. 105 Les Hollandais attendirent que l’aide arrive de Karim Khan, comme promis, mais lorsque celle-ci ne vint pas, ils décidèrent de laisser partir le Walcheren deux jours plus tard. Mir Muhanna s’était tenu tranquille jusque là et les Hollandais avaient réussi à recruter quelques soldats locaux pour compenser leurs pertes. Le vent du sud obligea les deux grands navires à chercher abri à Bandar Rig et, à leur retour, Buschman (toujours à bord de l’un d’eux) et Cornelissen apprirent que leurs deux gallivats avaient été capturés par Mir Muhanna le 11 décembre 1765. La force du Mir s’était reconstituée au point qu’il possédait maintenant quatre gallivats et cinq batils, 106 et l’inquiétude grandissait parce ses petits navires corsaires naviguaient déjà presque quotidiennement autour de Kharg de sorte qu’aucun vaisseau ne pouvait aborder là-bas sans courir un grand risque. Tentant de mettre fin à ces activités, les deux grands croisaient au large et leurs communications avec le continent étaient coupées. Dans une longue lettre Buschman essaya de convaincre Houting d’évacuer tout bonnement l’établissement, parce qu’il ne pouvait être entretenu, et d’emporter tout ce qui avait de la valeur et qui pouvait être transporté, comme l’argent, les épices et les papiers, sur l’un des deux navires. Houting n’arrivait pas à 104 Ibid., pp. 9 sqq. 105 Ibid., pp. 51 sqq. 106 Ibid., pp. 9 sqq. CHAPITRE TROIS : BANDAR RIG ET L’ÎLE DE KHAR G (1753-1766)

RkJQdWJsaXNoZXIy OTg0NzAy