Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

221 propos de la ville ‘dont je pense toujours qu’elle est de loin la partie du Golfe la plus appropriée pour s’installer, mais même là-bas (tandis que le Royaume de Perse continue dans cet état de confusion et d’anarchie), je ne peux prétendre donner à votre Honorable Compagnie de grands espoirs d’avantages.’ 125 En conséquence des troubles, le commerce cessa presque complètement car les marchands craignaient d’aller à Bandar Rig à cause de l’insécurité des routes terrestres ; il devint impossible de décharger de gros navires là-bas et les créances douteuses et les paiements à terme devinrent monnaie courante. L’île de Kharg Les Hollandais trouvèrent qu’il n’était pas économiquement valable de se maintenir sur l’îleparceque ses revenus étaientpresquenuls.LaCompagnie néerlandaise opérait de telle façon qu’elle pouvait être escroquée : les trois résidents successifs partirent avec des fortunes volées à la Compagnie, cela ne fait guère de doute. À chaque fois qu’une cargaison d’épices arrivait de Batavia, le résident à Kharg, qui était aussi le principal marchand, achetait l’ensemble de la cargaison sur son propre compte, et ensuite faisait payer à la Compagnie les dépenses liées à sa vente. Il vendait ensuite la cargaison en petits paquets avec un profit de 30 %, et parfois 50 %. La valeur de la marchandise était d’environ 70000 Rs et une telle cargaison arrivait deux fois par an. De cette façon, le résident pouvait devenir un homme riche. La garnison, également, était mal gérée : les soldats étaient très bons mais ils étaient dirigés par des officiers incompétents, comme le montre le dernier combat contre Mir Muhanna. 126 L’expulsion par Mir Muhanna de la garnison de la forteresse hollandaise et de ses officiers de Kharg, et sa capture du butin à cette occasion-là, qui s’élevait à plusieurs millions de 125 ABI, G/29/10, Rapport daté du 5 décembre 1756. 126 Archives de l’Ambassade néerlandaise en Turquie, Doc. 3, Lettre du Conseil néerlandais à Alep à l’Ambassadeur de Turquie, janvier 1766. CHAPITRE TROIS : BANDAR RIG ET L’ÎLE DE KHAR G (1753-1766)

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