231 cette façon. De plus, comme l’article 12 de l’accord ne permettait à aucun des sujets du Cheikh d’acheter des marchandises à des vaisseaux anglais en rade, et que la collecte des droits de douane de la Compagnie dépendait du respect attentif de ces deux articles, Jervis devait s’assurer qu’ils étaient appliqués en tout temps. Le président et le Conseil à Bombay autorisèrent une avance sur honoraires de 1% à Jervis sur tout le commerce anglais et il devait le lever en conséquence, en gardant lamoitié pour lui-même, l’autre moitié devant être postée au crédit de l’agent à Bassora, 17 où le comptoir était déjà établi depuis le mois de juin 1640 (voir chapitre suivant). Afin de protéger les marchandises de la Compagnie et d’accorder quelque prestige à ses affaires, Price débarqua un officier d’artillerie, cinq artilleurs et six soldats. Il ordonna également à Jervis d’employer Stephen Hermit, dernièrement le linguiste à Gombroon, dans lamême capacité à Bouchehr : le cheikh avait demandé à Price que des comptes lui soient rendus sur toutes les marchandises achetées ou vendues par les Anglais afin qu’il puisse lever ses propres taxes, comme il se devait, auprès des marchands perses. Price envoya le linguiste à Carmania (le Kermanmoderne) pour envoyer la laine qui y était prête à Bouchehr. 18 Price entreprit alors de renouveler la concession des anciens privilèges de la Compagnie par le Royaume de Perse : il avait déjà reçu une requête des Perses pour que la Compagnie conserve un croiseur dans le Golfe pour défendre Bouchehr contre les ambitions de Mir Muhanna, pour lequel ils paieraient 20000 Rs par an. 19 Price dut envoyer le linguiste à Chiraz avec un cadeau pour SadiqKhan, en retour d’un que ce dernier lui avait envoyé, pensant que cela pourrait offrir une opportunité convenable d’obtenir le rétablissement des anciens privilèges de la Compagnie. Le linguiste reçut donc l’instruction de formuler une requête pour la restitution : il se mit en route pour Chiraz et revint unmois plus tard avec les concessions obtenues auprès de Sadiq Khan. Une copie en persan fut envoyée à Jervis par le 17 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 193, pp. 31-4 ; ABI, R/15/1/1, p. 392. 18 Ibid. 19 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 193, pp. 163-4, 166, 168, 178, 191-4. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)
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