232 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 linguiste et une autre au frère de Sadiq, KarimKhan, pour qu’il confirme et scelle l’accord avant de l’envoyer à Bouchehr. Le linguiste dit à Jervis que Sadiq Khan était impatient que la Compagnie dispose d’un navire de garde stationné à Bouchehr, pour lequel il acceptait de payer les dépenses pour un montant de 22000 Rs par an ; le paiement étant fait à partir du transfert des droits de douane ou d’autres revenus du port de Bouchehr. 20 À partir du mois de septembre 1763, il y eut au moins une caravane par mois allant de Chiraz à Bouchehr et achetant de grandes quantités de drap fin, de sempiternes et de cuivre, mais la prospérité de Bouchehr démarra à partir de janvier 1764 lorsque des caravanes commencèrent à arriver non seulement de Chiraz mais aussi d’autres parties de la Perse. 21 Les résultats de l’essai étaient apparemment concluants et la nouvelle Résidence de Bouchehr fut constituée, subordonnée à l’agence à Bassora. 22 La décision d’installer un établissement à Bouchehr fut prise unilatéralement par Bombay, sans l’approbation de la Cour des Directeurs à Londres. Même si la Cour avait été informée de la vente de lainages à Bouchehr, ce dont ils étaient satisfaits, ils exprimèrent leurs inquiétudes à propos de l’établissement dans leurs Instructions du 2 juin 1764 : Nous ne pouvons nous empêcher d’être inquiets au sujet d’un Établissement à Bouchehr sur cette côte en ces Temps précaires, et spécialement dans l’Endroit à présent mentionné, où nous comprenons qu’il y a beaucoup plus de Risque encore qu’à Gombroon où la Compagnie a tant souffert. 23 La Cour se déclara prête à approvisionner les marchés de Chiraz et d’Ispahan en lainages mais ordonna qu’aucune dépense ne soit engagée 20 Ibid., p. 166. 21 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 193, pp. 174, 180 ; ABI, R/15/1/1, pp. 49-50, 401-2. 22 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 194, p. 38 ; ABI, R/15/1/1, p. 395. 23 ABI, R/15/1/1, p. 442.
RkJQdWJsaXNoZXIy OTg0NzAy