234 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 Honorables Maîtres de l’aider avec un vaisseau occasionnellement, nous l’autorisons à condition que cela n’interfère pas avec le transport des marchandises à Bassora ou avec d’autres Services plus matériels de la Compagnie. 27 LesAnglais restèrent neutres àBouchehr jusqu’en1764, lorsque le capitaine Herbert Sutherland commerça avec Bandar Rig : Karim Khan en fut dégoûté et estima que c’était une véritable rupture dans l’amitié. L’agent à Bassora, Peter Elwin Wrench, écrivit à Jervis disant que la réponse anglaise devrait être la suivante : même si le Khan considérait que commercer avec Mir Muhanna constituait une rupture des relations d’amitié, les Anglais n’avaient connaissance d’aucun traité qui existerait en eux et le Khan ou CheikhSa‘dunetqui interdirait auxAnglaisd’entreteniruntel commerce. 28 Peter Wrench, dans sa correspondance avec Jervis, ordonna que dans le conflit entre Karim Khan et Mir Muhanna, les Anglais devaient conserver une position de neutralité, disant : … si nous nous déclarons ouvertement contre Meermanah [Mir Muhanna] et que le Caun se retire avec son Armée sans le Réduire mais qu’il le force même à s’enfuir sur certaines des îles pour y trouver abri, nous nous retrouverions ensuite avec un Voisin difficile, avec lequel la Propriété de la Compagnie ne serait susceptible de courir aucun petit risque lorsqu’elle serait à Bouchehr. Nous pensons donc que la bonne Politique consisterait, en attendant que les ordres arrivent de Bombay en conséquence des propositions du Caun vis à vis de Bunderick, à agir de façon aussi Neutre que possible dans leurs Conflits. 29 27 ABI, R/15/1/1, p. 417. 28 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 194, pp. 99-100 ; ABI, R/15/1/1, p. 413. 29 Ibid.
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