237 en route que le 4 juin. Arriva alors la nouvelle selon laquelle Mir Muhanna avait quitté Bandar Rig le 2 juin et qu’il s’était retiré avec ses gallivats et environ 400 hommes sur l’ile de Kharku. 35 Au mois d’octobre 1765, Karim Khan proposa que la Compagnie retire son comptoir de Bandar Rig dans l’espoir de convaincre les Anglais de l’aider. Jervis écrivit àWrench à Bassora36 qui répondit avec des instructions de répondre à KarimKhan que «Nous aviserons nos supérieurs des offres qu’il nous a faites et lorsque leur réponse arrivera nous vous donnerons connaissance de leurs solutions, jusque là vous ne devez pas le solliciter sur ce sujet ». 37 Karim Khan fut si fâché que les Anglais ne l’aident pas plus efficacement contre Mir Muhanna qu’il décida de ne pas recevoir le linguiste ni d’accepter Edward Hercules, l’agent à Chiraz, pour une audience. 38 Les Hollandais à Kharg s’étaient déclarés contre Mir Muhanna et avaient fait offre à Cheikh Sa‘dun d’unir leurs forces avec sa flotte afin de détruire le Mir. Le cheikh demanda à Jervis de laisser leTartar le rejoindre, lui et les Hollandais, pour bloquer Mir Muhanna à Kharku et ainsi, le 5 octobre 1765, la flotte du cheikh et leTartarpartirent pour Kharku. Avec leTartarse joignant à la flotte du cheikh et leYachtqui arrivait de Bouchehr, le cheikh demanda instamment à Jervis le prêt duYachtpour qu’il vienne se joindre à la flotte agrandie qui se trouvait à Kharku. Wrench, toutefois, écrivit à Jervis qu’il avait transgressé ses ordres et lui dit de ramener leYachtà Bassora chargé d’orge pour les chevaux de la Compagnie ; il lui ordonna en outre de rappeler le Tartar de Kharku et de l’envoyer à Bombay avec le surplus d’argent qui s’élevait à 54000 Rs. 39 35 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 194, pp. 236-7, 246. 36 ABI, R/15/1/1, p. 431. 37 Ibid. 38 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 194, p. 59. 39 Ibid., Journal no. 195, pp. 16, 32-8, 59. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)
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