240 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 demander d’utiliser un croiseur pour sa défense si jamais Mir Muhanna attaquait Bouchehr. Wrench répondit dans une lettre datée du 10 août 1766 : Nous ne pouvons que craindre que vos appréhensions sur Meermanna si jamais il venait à attaquer Bouchehr soient injustifiées du fait des quelques exemples par lesquels il a montré qu’il préservait ou plutôt Cultivait notre amitié, d’autant plus que Mr Jervis, qui était le seul à l’avoir offensé, est parti, et qu’une correspondance aimable a été entamée avec lui par l’Agent, ce que nous imaginons pouvoir être facilement fait par le Résident, non, nous craignons que la mise à disposition d’un croiseur entraine pour vous plusieurs inconvénients imprévus de vous car, au cas où le Caun ou un de ses officiers principaux tomberait, ils vous le demanderaient certainement pour les aider, et un refus de votre part vous attirerait leur mécontentement, et une Acceptation reviendrait à contrevenir aux ordres express de la Présidence, qui sont que, vous en avez été informés, nous ne devons pas commencer les hostilités contre lui à moins que sa Conduite ne nous y contraigne, de sorte que vous devez étudier très sérieusement la question de garder l’un de leurs Croiseurs à leur retour. 47 Très peu de temps après avoir succédé à Jervis comme résident à Bouchehr, Bowyear fut confronté à des difficultés. Tout d’abord, le retour de Zaki Khan avec ses troupes à Chiraz à partir de la région de Bouchehr laissa le pays environnant ouvert à Mir Muhanna et aux bandits entre Bouchehr et Chiraz qui levaient des taxes sur le tissu anglais. 48 Au mois de juin, également, Cheikh Nasir arriva à Bouchehr. C’était le frère aîné de Cheikh Sa‘dun, et il était gouverneur de Bouchehr jusqu’à ce que Karim Khan l’emmène captif dans l’arrière-pays dix ans auparavant ; il y était resté prisonnier pendant tout ce temps malgré les demandes répétées pour sa 47 Ibid., p. 453. 48 Ibid., pp. 178, 231.
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