Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

241 libération. Une fois libéré, il redevint cheikh de Bouchehr et commença à semer la zizanie. Le comptoir de la Compagnie était propriété de Cheikh Nasir, à qui la Compagnie payait un loyer de 1000 Rs par an, presque la valeur totale de lamaison tout entière. Étant de nature irritable, cependant, le cheikh demanda à Bowyear de payer 1000 Rs de plus ou alors de quitter le comptoir. 49 Les Ka‘b, eux aussi, commencèrent à poser problème. C’était une tribu arabe qui vivait sur la rive est du Chatt al-Arab et que Karim Khan avait essayé d’amener sous son joug en 1756 et 1767, sans résultats durables. 50 En juillet 1765 les Ka‘b avaient capturé trois navires anglais, leSally , leYacht et le Fort William : les Anglais envoyèrent une expédition dans le Golfe pour contraindre les Ka‘b à l’obéissance et obtenir réparation pour l’injure. 51 Au début du mois de mars 1766, Karim Khan avait entendu parler d’une flotte anglaise qui s’approchait du Golfe (voir le paragraphe suivant) avec des ordres de la Présidence de punir les Ka‘b pour avoir pris les navires anglais, et il se déclara tout à fait prêt à offrir son aide à la Compagnie ; si nécessaire, il marcherait sur la côte avec 20000 hommes dans ce but, mais le résident n’avait aucune instruction pour négocier avec lui sur ce sujet. 52 LaflotteanglaisearrivaàBouchehr le10mars 1766et commençaàattaquer les Ka‘b. Karim Khan, lourdement corrompu par les Ka‘b, intervint en prétendant que les Ka‘b étaient ses sujets et qu’il ne tolérerait pas d’actions anglaises ou turques contre eux. 53 Wrench écrivit à Bowyear le 20 octobre 1766 rapportant que le Khan avait placé les Ka‘b sous sa protection et avait ordonné aux Turcs et à leurs ‘auxiliaires’ (à savoir les Anglais) de quitter ses 49 Ibid., pp. 183, 231, 472. 50 Slot, Arabs , p. 352. 51 ABI, R/15/1/1, pp. 154-5, 171, 426, 440. 52 Ibid., p. 171. 53 Ibid. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)

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