Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

249 sur la Russie et le reste exporté à travers la Turquie. 75 Un nouvel obstacle important au commerce à Bouchehr apparut alors. Des ordres vinrent de la cour de Karim Khan selon lesquels tous les marchands devaient quitter Bouchehr avec leur famille dans les vingt jours au plus. En conséquence de ces ordres, tout marchand qui avait un agent à Bouchehr le rappela, et de nombreux marchands qui y vivaient quittèrent Bouchehr complètement : le peu qui restaient se préparaient à partir dès que possible. Même certains marchands de tissu qui étaient en route pour Bouchehr durent rebrousser chemin. Le Khan interdit également à tout marchand transportant des pièces de monnaie d’aller jusqu’à Bouchehr sous quelque prétexte que ce soit et, s’ils faisaient un quelconque commerce, ils devaient échanger des produits perses contre toute la marchandise étrangère. À la fin du mois de juin 1767 les marchands avaient tous quitté Bouchehr en réponse aux ordres de Karim Khan. 76 Une autre décision politique de Karim Khan suivit ce coup porté au commerce anglais. Son second ordre interdit non seulement l’envoi de pièces de monnaie à Bouchehr mais ordonna fermement qu’aucune marchandise, quelle qu’elle soit, ne soit importée de Bouchehr dans les régions intérieures des dominions perses, qu’aucun produit perse ne soit envoyé à Bouchehr et que les marchands n’aient aucun contact avec cet endroit. Karim Khan dit à Skipp très simplement que, puisque ses ordres n’étaient pas respectés à Bouchehr, il était contraint de prendre quelques mesures pour montrer son mécontentement là-bas. Ses actions touchant le commerce avec Bouchehr ne visaient peut-être pas directement les Anglais parce qu’il s’en était pris violemment à Cheikh Sa‘dun, qui ne lui avait jamais rendu de visite de courtoisie pendant ses deux années de résidence à Bouchehr ni rendu compte des droits de douane de Bouchehr et de Bahreïn, ce qu’il s’attendait à ce que le cheikh fasse. La seule façon rapide et efficace de lever les difficultés auquel le commerce anglais était alors soumis serait que le cheikh lui paye, sur ces comptes, une somme 75 Ibid., pp. 135, 253. 76 Ibid., pp. 236, 249. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)

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