Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

253 Premièrement, celamettrait KarimKhan incroyablement en colère ; cela mettrait un terme, dans les faits, au commerce anglais dans les territoires du Khan, et les marchands ne seraient toujours pas autorisés à aller à Bouchehr tant qu’il vivait ou qu’un membre quelconque de sa famille détenait le pouvoir, car eux aussi en seraient mécontents. Deuxièmement, Mir Muhanna était si connu pour son mauvais caractère que personne n’aurait choisi volontairement de vivre sous sa férule. C’était un homme qui avait assassiné son père, brûlé à mort sa mère, exposé sa femme et son enfant nouveau-né au soleil jusqu’à la mort, jeté sa sœur à la mer et tué 65 membres de sa famille en une nuit. Il était aussi grandement dépendant à l’alcool et guère mieux qu’un fou lorsqu’il était ivre. 84 Troisièmement, le Mir ne pouvait pas fournir plus de 500 hommes et il y avait la possibilité que Karim Khan se rallie aux Ka‘b s’il découvrait que Muhanna avait participé à l’attaque. Néanmoins, Bowyear pensait qu’une alliance avec Mir Muhanna serait possible et que les Anglais pourraient obtenir son aide contre les Ka‘b. 85 Moore ordonna à Bowyear de lui envoyer les navires de la Compagnie le Tyger , leSchooneret leLaunchafin de mettre en œuvre son plan contre Karim Khan : C’est avec la plus grande inquiétude que nous apprenons que le Caun n’acceptera pas les propositions que nous lui avons faites, si Mr Skipp revenait donc à Bouchehr, ce dont nous ne doutons pas selon ses propres avis, vous avez déjà vos ordres sur vos actions futures : l’Honorable Compagnie ainsi que la propriété privée étant embarqués, nous devrions avoir pour premier objet de saisir tout Navire ou Vaisseau perse. Vous devez donc faire suivre par le prochain messager sûr la lettre accompagnante à Carim Caun, dont nous incluons une traduction, et au retour de la réponse du Caun nous vous ordonnons de l’ouvrir, d’en voir la teneur, s’il est disposé à faire affaire avec nous, vous nous enverrez conséquemment les 84 ABI, R/15/1/1, p. 259. La lettre est mal datée par le scripteur qui en a fait la copie : l’année est 1767, pas 1768. 85 Ibid. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)

RkJQdWJsaXNoZXIy OTg0NzAy