Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

258 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 les pleins pouvoirs de nous molester et de nous insulter, laissez moi vous conseiller de commencer à Bussora et de ne pas cesser avant d’arriver à Mascate vous n’aurez pas d’autre occasion, j’implore votre Majesté d’adhérer à cela immédiatement, et d’empêcher le Massacre et le bain de sang qui autrement serait la conséquence inévitable. 98 Finalement, Moore ajourna ses ordres, disant qu’il suffisait au Khan d’ordonner aux Ka‘b de céder ses gallivats aux Anglais et de leur envoyer 500000 Rs et les Anglais feraient la paix avec lui quand le Khan le déciderait. 99 Cette lettre de l’agent à Bassora fut remise à Karim Khan le 30 septembre ; le lendemain matin il convoqua tous les hommes d’importance de sa Cour et la lettre de l’agent lui fut lue devant eux tous. Il fit immédiatement venirCojaHusain, le représentant Ka‘b à la Cour, et lui donna la lettre destinée aux Ka‘b. Le Khan lui ordonna de retourner voir son maître et de lui dire que, comme il s’était emparé de la propriété des Anglais, ils avaient tous deux la raison et la justice de leur côté en essayant de la récupérer. Si, donc, les Anglais faisaient la guerre contre eux, ils ne devraient s’attendre à aucune aide de sa part : Coja Husain prit son congé et retourna auprès des Ka‘b. Deux jours plus tard, Karim Khan répondit qu’il entreprendrait immédiatement de payer les 500000 Rs sur son propre trésor. L’argent serait remis aux mains de Skipp, dès que les Anglais l’informeraient que leur escadron était prêt à bouger contre Mir Muhanna de Kharg. Le Khan avait retiré aux Ka‘b sa protection et donna aux Anglais complète liberté pour les attaquer, quoique sans aide des Turcs, partout et à tout moment jugé par eux opportun, avec pour premier but de voir les Ka‘b céder leurs gallivats. 100 98 Ibid., pp. 89-90. 99 Ibid., p. 90. 100 Ibid., pp. 144, 173.

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