263 veiller sur ce qui était à bord du bateau et de lui rendre ce dernier. Le 3mai 1767, lenakhodadu bateau arriva à Bouchehr deCharak et dit à Bowyear qu’il avait été contraint par des vents de nord-ouest à aller à Charak, où il s’était ancré. Le lendemainmatin, lorsqu’il essaya de lever l’ancre, quatre bateaux se décrochèrent du rivage pleins d’hommes armés qui abordèrent le bateau de la Compagnie sabre au clair, capturèrent l’équipage et ramenèrent le bateau à l’abri près du rivage. De là ils débarquèrent tout ce qu’il y avait sur le bateau, dépouillèrent le nakhoda et les lascars de tout ce qu’ils avaient et les traitèrent avec beaucoup de cruauté. Lorsque le nakhoda fut amené devant le cheikh et qu’il lui dit que le bateau appartenait à la Compagnie, le cheikh ordonna qu’il soit frappé et utilisa un langage très ordurier à son encontre, disant que les Anglais n’égalaient même pas ses chaussures et qu’il prendrait leurs bateaux à chaque fois qu’ils croiseraient son chemin. 108 Bowyear écrivit à Moore le même jour, le 3 mai, lui demandant de punir les Cheikhs d’Ormuz, Kish et Charak : la réponse de Moore le 27 mai 1767 fut pour partie la suivante : L’insolence du Cheikh de Charrack mérite correction ; nous ne le négligerons pas, il peut en dépendre, à présent il n’est pas de saison de lui rendre visite. Nous sommes vraiment désolés de l’accident qui s’est produit sur votre bateau armé à son retour de Mascate ; donnez nous seulement une bonne raison pour qu’il se soit rendu là-bas, celle que vous mentionnez est très frivole, très puérile en fait, ‘pour approvisionner en eau le Tartar et le Success entre Bouchehr et Mascate’ ! nous espérons que vous en trouverez une meilleure raison, lorsque vous vous adresserez au Gouverneur et au Conseil. 109 Bowyear envoya à nouveau le bateau rapide au cheikh de Charak en juin 1767, avec une lettre lui demandant de rentre le bateau armé appartenant à la Compagnie qu’il avait capturé. Le cheikh refusa fermement de rendre le bateau et après avoir lu la lettre la renvoya au tindal en disant ‘Qu’il 108 ABI, R/15/1/1, p. 234. 109 Ibid., p. 486. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)
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