Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

267 capturer Mir Muhanna, cette action fut prise conjointement avec Karim Khan avec lequel, cependant, ils étaient toujours en négociation. Ils durent donc suspendre toute attaque sur l’île jusqu’à ce qu’ils aient connaissance du résultat des négociations. 120 À la fin du mois de mars 1768, les Anglais à Bouchehr furent donc surpris par le retour de Cheikh ‘Isa de Bahreïn, envoyé là-bas en toute hâte par Karim Khan pour préparer des vaisseaux à apporter leur soutien à un détachement à cheval en marche pour attaquer Ganaveh. Les gens de Mir Muhanna basés là-bas avaient récemment infligé de sévères déprédations sur les villages avoisinants. Cheikh ‘Isa quitta Bouchehr le 3 avril pour Ganaveh avec une flotte composée de deux navires (c’est-à-dire de grands navires comparés aux gallivats) et trois gallivats, et força les soutiens du Mir à abandonner l’endroit avant de démolir ses fortifications. 121 En même temps, les Turcs saisissaient onze taranquins et d’autres bateaux appartenant à Mir Muhanna qu’il avait envoyés à Bassora avec des marchandises et avait l’intention de ramener avec des provisions à Kharg. La veille du jour où les Turcs furent autorisés par les Anglais à s’emparer de ces vaisseaux, le Bombay , le Tyger et leWolf furent envoyés à Bassora au prétexte d’aller chercher de la marchandise anglaise mais en réalité c’était pour capturer les gallivats du Mir qui, selon les informations dont disposaient les Anglais, étaient à l’embouchure du fleuve. Les Anglais avaient l’intention de garder ces vaisseaux jusqu’à ce que Muhanna donne pleine satisfaction pour les quelques insultes qu’il avait formulées récemment à l’encontre des « pass and colours » anglais (l’expression coutumière de l’époque pour désigner les papiers et le pavillon du navire). Le Mir avait alors reçu des renseignements sur les forces qui se regroupaient dans la région, la prise de ses navires par les Turcs et le coup d’État que les Anglais avaient planifié contre lui : on supposa qu’il essaierait certainement de se venger en capturant tout vaisseau anglais qui ne serait pas suffisamment fort pour le repousser. 122 Pour éviter des dommages 120 Ibid., p. 26. 121 Ibid., pp. 312, 322. 122 Ibid., p. 20. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)

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