275 pour les recevoir. 143 Trois des gallivats de Mir Muhanna ne revinrent pas à Bouchehr ce jour-là, bien qu’ils aient poursuivi six des bateaux qui avaient quitté Bouchehr pour se joindre à la flotte et qui retournaient à présent à Bouchehr. 144 Après une longue rencontre avec Karim Khan le 23 mai 1768, qui dura plusieurs heures, Skipp avait suffisamment progressé pour le conforter dans sa détermination à envoyer un groupe d’hommes. Il promit à Skipp qu’il le ferait, et lorsque Skipp lui demanda à plusieurs reprises s’il s’engageait pleinement et si Skipp pouvait compter sur cet engagement, il déclara que Skipp pouvait en être assuré ; il tiendrait sa promesse et il proposa d’envoyer 7000 hommes dirigés par Zaki Khan. Pendant que Skipp était avec lui, KarimKhan envoya chercher Zaki Khan et lui ordonna de se tenir prêt à prendre le commandement de ces forces et à partir dans six jours. Enmême temps,Karimdonna des instructions pour que les ordres nécessaires soient envoyés à Bouchehr aux navires, gallivats et bateaux pour qu’ils soient prêts à transporter les troupes. Lorsque le Khan annonça son intention d’envoyer 7000 hommes, Skipp lui dit que c’était plus que nécessaire : la moitié serait tout à fait suffisante pour garantir le succès, mais le Khan répondit qu’il était décidé sur ce nombre pour être certain que son armée ne subirait pas la honte. Mais lorsque le temps fut venu d’envoyer ces ordres à Bouchehr le 24 mai, les intentions de Karim Khan avaient complètement changé et il ne voulait désormais plus envoyer un seul homme, prétendant que la chaleur amènerait la mort de tous ses hommes. Cependant, au retour de l’homme qu’il avait envoyé à Bouchehr avec les consignes pour les bateaux, il déciderait comment procéder. Il s’agissait simplement d’un prétexte pour garder les Anglais dans le jeu tandis que Mir Muhanna, pendant ce temps, enverrait peutêtre quelqu’un pour faire la paix avec lui. 145 Après cette mascarade, Skipp écrivit à Elphinstone le même jour, le 24 : 143 Ibid., p. 339. 144 Ibid., pp. 38, 352. 145 Ibid., p. 67. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)
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