284 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 manœuvres contre Mir Muhanna. 163 La date-butoir du 31 août fut dépassée et le 2 septembre 1768 les troupes promises par KarimKhan pour aider les Anglais à prendre Kharg n’étaient toujours pas arrivées dans aucun des ports de mer aux alentours de Bouchehr. Le gourabeBombaymit donc le cap sur l’Inde, accompagné du navire ravitailleur Essex et du gallivatWolf . Les lainages anglais à Bouchehr, qui représentaient une valeur de 76784Rs, furent transportés sur leRevenge , laissant seulement pour une valeur de 5000 Rs, et emmenés à Bassora. Le résident eut à nouveau la permission d’embarquer lui-même, le personnel et les effets restants sur le croiseur et d’aller avec eux àBassora si nécessaire. 164 En septembre 1768, Morley ordonna au capitaine Thomas Farmer, alors commandant-en-chef de la force de la Marine de la Compagnie dans le Golfe, d’envoyer le senau Eagle , la galiote à bombe Fancy et la goéletteDolphin croiser entreBouchehr et l’île deKharg, et leRevengeet leTygercroiser jusqu’à Bassora. Leur but était d’empêcher Mir Muhanna de communiquer avec le continent perse, où ses gens avaient fréquemment emporté des provisions de Halela sur ses cinq gallivats ; il s’agissait également de protéger tout vaisseau marchand anglais venant du sud ou d’ailleurs et d’emporter ou de détruire tous les gallivats qui appartenait à Mir Muhanna et qui seraient à portée. 165 De septembre 1768 à janvier 1769, les vaisseaux anglais croisèrent le long de la côte perse deBouchehr à Bassora. Les gallivats deMirMuhanna faisaient de même, atteignant parfois et attaquant l’île de Qeshm, où il n’y avait aucune protection pour les vaisseauxmarchands anglais.Mais il n’y eut aucun affrontement entre le Mir et les Anglais. Il possédait neuf gallivats, plusieurs d’entre eux portaient six canons de neuf livres et deux canons à pivot, et ils avaient chacun entre 70 et 80 hommes. À part ces vaisseaux, il disposait de plusieurs taranquins armés. Lorsque décembre 1768 arriva, les vaisseaux anglais étaient en piètre état et n’étaient pas accoutumés au climat à cette période de l’année, ils restèrent donc la plupart du temps au port 163 Ibid., p. 74. 164 ABI, R/15/1/1, pp. 54, 367, 369, 373. 165 Ibid., pp. 56, 58, 65, 279, 372-3, 375-7.
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