285 pendant le mois de janvier. Le coût des vaisseaux anglais en décembre 1768 fut de 2510 Rs, et seulement de 7374,7 Rs en janvier 1769. 166 Le commandant militaire perse, Zaki Khan, prit campement à Ganaveh en novembre avec une armée d’environ 3000 hommes. Il y resta durant l’hiver mais Karim Khan semblait n’avoir aucune intention à ce momentlà d’ordonner à ses troupes d’attaquer Kharg. Le 6 novembre, Cheikh ‘Isa, le cheikh de Bahreïn et frère de Cheikh Sa‘dun de Bouchehr, se rendit de Bouchehr à Ganaveh pour accueillir à bord les troupes du Khan. 167 En ce qui concerne Mir Muhanna, le 26 janvier 1769, il emprisonna huit des nakhodas de ses gallivats pour une raison inconnue, et les chefs des tribus arabes les plus importantes de l’île allèrent le voirpourdemander leur libération. Muhanna accepta, à condition qu’ils lui donnent de l’argent, et les libéra dès que l’argent fut versé. Le nakhoda principal rallia ensuite à ses côtés les personnages éminents de l’île et ils se soulevèrent contre Mir Muhanna, tuant 60 de ses gardes et partisans alors qu’il était assis, sans se douter de rien, dans l’échoppe d’un orfèvre. Il fut lui-même blessé par des cimeterres, parvint à s’échapper avec grande difficulté, accompagné de dix hommes, jusqu’à un petit bateau, et alla à la rivière de Bassora. Un autre bateau de Bassora accompagnait le sien et, en arrivant à l’embouchure de la rivière, Mir Muhanna prit à son bord le nakhoda du bateau de Bassora, qui connaissait bien la rivière, et ils poursuivirent jusqu’à Khor Abdullah. Son intention était de se placer sous la protection de Cheikh Thamir, le fils du frère de Cheikh ‘Abdallah des Muntafiq, avec lequel il entretenait depuis longtemps une relation amicale. Le lendemain, lorsque Mir Muhanna était censé arriver à Zoubair, le Mütesellim (gouverneur) turc de Bassora fut informé de l’arrivée duMir le 3 février 1769 et envoya 40 cavaliers pour le trouver. Ils quittèrent Zoubair très tôt le 4 février pour chercher le long des rives de Khor Abdullah et eurent tôt fait de trouver le Mir avec ses dix esclaves qui venaient vers eux sur des chameaux et des chevaux. Les hommes du Mütesellim craignaient que Muhanna ne s’inquiète de voir des Turcs 166 Ibid., pp. 56, 58, 124, 365-8, 378, 382, 386, 388-91 ; AB, Journaux de Bassora, Journal no. 199, pp. 136, 253. 167 ABI, R/15/1/1, pp. 203, 383. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)
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