Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

287 obligés d’accepter ces termes exorbitants. 169 Puis, au mois de mars 1768, il avait réactivé le conflit entamé avec Bowyear à propos du loyer du comptoir et ordonné à son mandataire de prévenir Morley que les Anglais ne pourraient plus l’utiliser sans lui payer 2000 Rs par an. Morley refusa d’accepter une telle augmentation conséquente. 170 Cheikh Sa‘dun, lui aussi, en juillet 1768, réclama qu’on lui paie 1000 Rs par an pour servir de courtier pour le comptoir. 171 Morley futmis dans une situation très difficile en janvier 1769 parCheikh Mansour, le fils aîné de Cheikh Nasir. Il reçut une lettre l’informant que le père de Mansour lui avait demandé de s’engager dans un nouvel accord concernant le loyer du comptoir, pour lequel il demandait 1500 Rs par an, et, demandant également des arriérés, réclamait qu’on lui verse 1000 Rs de loyer pour chaque année lunaire de 354 jours depuis la première prise de possession par les Anglais. Cela faisait une différence d’environ 70 jours, à laquelle il n’avait certainement pas droit, dans la mesure où il était de coutume chez les Perses, ainsi que chez les Européens, de considérer la durée d’une année comme étant de 365 jours pour toutes les affaires conclues sur ces termes. Les cheikhs eux-mêmes tiraient profit de cette interprétation dans leurs accords avec les rois de Perse régissant leur contribution annuelle. Même s’il était traité de manière si cavalière, Morley n’entra pas dans une quelconque querelle avec Cheikh Mansour, se contentant de lui répondre que sa décision se ferait connaître par l’entremise de Cheikh Hajji, le fils de Cheikh Sa‘dun, qui était alors gouverneur de Bouchehr. Il avait l’intention de rencontrer Cheikh Hajji le lendemain pour voir dans quelle mesure il pourrait consentir à ces demandes, et agir en conséquence. Dans l’entretemps, cependant, il apprit que des hommes de Cheikh Nasir, armés de gros gourdins, étaient allés à l’hôpital, qui lui appartenait, et avaient ordonné aux malades de sortir immédiatement. C’est seulement 169 ABI, R/15/1/1, p. 33. 170 Ibid., pp. 18, 33, 302, 304. 171 Ibid., p. 350. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)

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