Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

288 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 avec grande difficulté qu’ils purent être convaincus de ne pas utiliser de violence, même s’il était alors tard dans la soirée et qu’il n’y avait pas d’autre abri : sachant que les patients quittaient une maison appartenant à Cheikh Nasir, les gens du coin craindraient de le froisser en mettant d’autres logements à disposition. Il n’y avait pas d’autre caravansérail où ils auraient pu s’installer. Cheikh Hajji alla voir Morley qui souligna l’injustice et l’incivilité de ces événements et dit qu’à moins que le cheikh ne lui garantisse qu’il n’y aurait pas d’autre harcèlement, il ne considèrerait plus Bouchehr comme un endroit sûr pour les employés et les biens de la Compagnie, et il s’en retirerait immédiatement. Cette déclaration parut alarmer grandement le cheikh et il exprima sa profonde inquiétude face aux problèmes rencontrés par les Anglais, qu’il attribuait à l’obstination de Cheikh Mansour. Il assura à Morley qu’il n’était nullement dans l’intention de Cheikh Nasir d’offenser les Anglais en quoi que ce soit et qu’il pouvait compter sur le fait qu’ils n’auraient plus de raison de se plaindre. Ayant également promis à Morley qu’il recevrait un accord écrit signé par Cheikh Mansour pour le compte de Cheikh Nasir selon lequel le loyer du comptoir resterait élevé à 1000 Rs par année de 365 jours, Cheikh Hajji demanda une faveur qui l’obligerait grandement. En ce qui concerne la différence de 70 jours que la Compagnie avait payée auparavant, il proposa un compromis pour résoudre le conflit, par lequel Morley paierait 1000 Rs en règlement de toutes les demandes pour la location du comptoir. Morley accepta ces termes. 172 Le lendemain, certains membres du personnel de l’hôpital essayaient de monter dans un bateau local pour rejoindre les croiseurs, lorsque Morley apprit que le cheikh avait placé un garde près du comptoir pour éviter que les effets de laCompagnie ne soient emportés ou déplacés.Morley alla donc à nouveau voir Cheikh Hajji. Lors de cette visite, ce dernier dit que cela le contrariait fort d’avoir reçu des ordres de Zaki Khan qui l’obligeaient à retenir Morley prisonnier : si les Perses n’obéissaient pas à cette lettre, son père et ses deux oncles à Chiraz seraient inévitablement victimes de la colère 172 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 199, pp. 262-4.

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