Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

293 Ces quatre facteurs illustrent bien les problèmes du commerce dans le Golfe. Lorsqu’ils sont combinés, comme ce fut le cas à Bouchehr, le résultat est à prévoir. Lorimer tint Morley responsable pour avoir unilatéralement retiré la résidence de Bouchehr : … Mr J. Morley, le Résident à Bouchehr, qui semble avoir eu vent de leurs intentions avant qu’elles ne soient mises à exécution, et qui prévoyait une rupture avec Karim Khan comme conséquence probable, prit donc au début février, de sa propre responsabilité, des mesures pour retirer la Résidence de Bouchehr. 178 Mais cela est inexact, puisque Moore avait écrit à Morley le 11 octobre 1768 en lui donnant la permission de quitter Bouchehr : Nous vous réitérons notre permission de vous embarquer avec vos biens à bord de tout croiseur qui se trouverait au poste de Bouchehr et de se diriger sur Bussora au cas où vous rencontreriez une cause quelconque d’appréhension de la part du Caun ou de ses Troupes. 179 La ‘cause d’appréhension’ de la part du Khan fut démontrée dans la lettre de Morley du 14 février 1769 au président et gouverneur à Bombay, lorsqu’il rendit compte de la visite du fils du cheikh de Bouchehr : Lors de sa deuxième visite, il dit que cela lui causait le plus grand malaise d’avoir reçu les derniers ordres de Zackey Caun, qui le plaçaient dans l’absolue nécessité de me retenir, faute de quoi son Père et ses deux oncles à Chiraz seraient inévitablement victimes du ressentiment du Caun. 180 Morley savait parfaitement qu’il était justifié de se retirer de Bouchehr, comme le montre sa lettre au président et gouverneur à Bombay citée ci-dessus. En outre, il 178 Lorimer, Gazetteer , vol. 1, p. 1809. 179 ABI, R/15/1/1, p. 53. 180 AB, Journaux de Bassora, Journal no. 199, pp. 264-6. CHAPITRE QUATRE : BOUCHEHR DANS LA TOURMENTE (1762-1769)

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