Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

299 tenaient l’île sous leur contrôle et qu’ils étaient prêts à accepter les termes promis à Skipp par Karim Khan lors de sa première ambassade à Chiraz en août 1767, (à savoir rendre cinq lacs de roupies, tous les gallivats de Mir Muhanna, tous les entrepôts militaires sur l’île et la moitié des biens qui y étaient), Morley serait autorisé à accepter. Il ne devrait pas, cependant, autoriser l’enlèvement que quelque bien que ce soit jusqu’à ce que les termes soient entièrement satisfaits. Si les habitants de Kharg refusaient de détruire leurs fortifications, mais proposaient de céder l’île aux Anglais à condition que ceux-ci les protègent contre les Perses, Morley devrait en informer l’agent à Bassora et attendre ses ordres. D’ici là, l’agent aurait probablement reçu ses propres instructions de ses supérieurs et pourrait agir en conséquence. 4 Unrapportdu17février1769prétendaitque1500Persesavaientdébarqué sur l’île de Kharg ce jour-là, mais MirMuhanna envoya un serviteur depuis sa prison à l’agent le 21 février pour dire qu’il avait reçu des nouvelles de Kharg selon lesquelles aucun soldat perse n’était arrivé à Kharg, même si la confusion la plus totale y régnait. Le serviteur ajouta qu’il se disait que des Perses sous le commandement de Zaki Khan allaient venir à Kharg mais que les habitants étaient déterminés à ne pas céder l’île. 5 Le 22 février, Morley avait reçu les instructions entendues lors des consultations, ainsi qu’une lettre du cheikh par intérim de Kharg, annonçant les exigences susmentionnées. Le lendemain matin, Morley prit la mer sur le Revenge , accompagné par un bateau local (« country boat »). 6 Mir Muhanna envoya son serviteur à Moore le 21 et à nouveau le 24 février 1769 pour lui demander de l’aide sous forme de vêtements, et l’agent accepta. Mais le 26 février, Mir Muhanna en appela à nouveau à Moore pour être placé sous sa protection parce que la situation duMir sous les Turcs était très mauvaise. Moore dit au serviteur que c’était une requête à laquelle il ne pouvait nullement satisfaire et demanda à ne plus jamais 4 Archives de Bombay (AB), Journaux de Bassora, Journal no. 199, pp. 267-9. 5 Ibid., pp. 271, 273. 6 Ibid., pp. 276-6, 283. CHAPITRE CINQ : BOUCHEHR DE LA TOURMENTE À LA PAIX (1769-1820)

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