Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

315 supérieurs étaient expressément contraires. Ils n’avaient aucun pouvoir d’obtempérer sans autorisation préalable. 57 L’agent, Moore, embarqua le 28 octobre à bord duRevenge à destination de Bassora, et arriva à Bouchehr le 18 décembre 1773, après un court séjour à Mascate et à Gombroon. Cheikh Nasir de Bouchehr envoya un homme pour inviter l’agent à terre et lui offrir ses services : l’agent envoya une lettre avec ses compliments et la lettre du gouverneur à Karim Khan par les soins de Mr Abraham, un membre du Conseil de Bassora. Abraham donna les lettres à CheikhNasir, qui espérait que le gouverneur de Bombay rétablirait le comptoir anglais à Bouchehr. Lorsque, cependant, Abraham pressa Cheikh Nasir pour savoir si Beaumont et Green étaient en route pour Bassora comme l’avait promis Karim Khan, celui-ci devint évasif avant de finir par reconnaître qu’ils ne seraient pas relâchés tant qu’un présent n’aurait pas été donné. 58 L’agent ne comprit pas l’allusion faite par Cheikh Nasir en parlant d’un présent avant que les hommes puissent être libérés et quitta Bouchehr le 23 décembre 1773. Cheikh Nasir écrivit alors à Karim Khan en prétendant qu’un sujet perse, marchand à bord duRevenge , s’était querellé avec les Anglais et que, après s’être réconcilié, avait diné avec eux, mais qu’il était mort peu de temps après. Le Cheikh laissa entendre que les causes de la mort n’étaient pas naturelles et que le corps avait été jeté par dessus bord, et les Anglais refusaient de remettre ses effets à Cheikh Nasir. 59 Un ami de Moore, Coja Agasy, entendit parler de l’histoire que Cheikh Nasir essayait de mettre dans la tête de Karim Khan et alla voir le Khan quatre fois pour lui dire ce qu’il pensait en face des notables de Chiraz, qui étaient aussi les amis de l’agent, contrairement à Karim Khan lui-même. Lorsque Cheikh Nasir alla à Chiraz en mars 1774, Agasy lui rendit visite et lui demanda comment il en était venu à fabriquer une telle histoire pour Karim Khan à propos de Moore et si ce n’était pas une piètre reconnaissance pour ce 57 Ibid., pp. 371-3. 58 Ibid., pp. 376-82. 59 Ibid., p. 382 ; Journal no. 202, pp. 95, 148. CHAPITRE CINQ : BOUCHEHR DE LA TOURMENTE À LA PAIX (1769-1820)

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