Power Struggles and Trade in the Gulf (1620-1820)

318 COMMERCE ET LUTTES DE POUVOIR DANS LE GOLFE 1620-1820 a pour nous d’écrire de telles sottises’. 66 Ils ajoutaient qu’ils avaient dit à Karim Khan que l’agent ne répondrait pas à une lettre si péremptoire et insultante, et qu’il ne recevrait pas le messager. En conséquence, la lettre originale fut déchirée et une lettre plus aimable fut rédigée, pour être livrée à Bassora par Ibrahim Agha. 67 Ibrahim Agha et un second messager, Mohammed Agha, arrivèrent à Bassora le 10 février 1774 de Chiraz portant deux lettres de Karim Khan, l’une pour l’agent et l’autre pour leMütesellim (le gouverneur de Bassora). Au gouverneur de Bassora Karim Khan écrivait qu’il était très puissant sur la terre et que ses forces étaient innombrables mais qu’il ne possédait aucun navire. Cela l’empêchait de prendre Mascate, comme il était décidé à le faire. Donc, si les Anglais voulaient bien lui louer ou lui vendre les navires qu’ils avaient actuellement à Bassora, il paierait cash : pour cela il nommait le Mütesellim son mandataire. Ensuite il libèrerait Beaumont et Green, ainsi que leTygeret la valeur de son contenu. 68 Le Mütesellim parla à l’agent comme l’avait demandé Karim Khan et Moore répondit en face des deux messagers. Il dit les choses suivantes : i) Il était très soucieux d’être en bons termes avec KarimKhan et de commercer avec son royaume, comme par le passé. ii) Le gouverneur de Bombay lui avait exprimé le même souhait en les termes les plus forts lorsqu’il était à Bombay, et il était certain que le gouverneur ferait tout ce qui était en son pouvoir pour rendre service à Karim Khan. iii) Il informerait le gouverneur de la demande de Karim Khan mais lui, en tant qu’agent, n’avait pas la possibilité de vendre ni de louer aucun navire sans ordre du gouverneur. iv) Si Karim Khan libérait d’abord les deux Anglais et les vaisseaux anglais, l’agent pourrait alors convaincre le gouverneur des 66 Ibid., pp. 101-2. 67 Ibid. 68 Ibid., pp. 102-3.

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