323 en Perse sans avoir au préalable reçu la permission de la Compagnie. 83 Moore écrivit aussi à Karim Khan pour le remercier d’avoir donné la permission à Beaumont et Green de se rendre à Bouchehr. 84 5.2.4 La libération des Européens de Perse La situation commença à évoluer en faveur des Anglais. Au milieu de l’année 1774, Cheikh Nasir reçut de Karim Khan ordre de faire la paix à tout prix avec l’imam de Mascate. Dans ce contexte, le fils de Cheikh ‘Abdallah avait été libéré par KarimKhan et le cheikh avait rendu sa liberté au frère du Khan, Zaki Khan, même si Zaki restait en disgrâce auprès de Karim Khan. Cheikh Nasir devait aller à Khorfakkan sur la côte est de la péninsule duMusandam, pour y être rejoint par Cheikh Rashid al-Qasimi de Julfar, Cheikh ‘Abdallah d’Ormuz et le représentant accrédité de l’imam de Mascate : là-bas, tout devait être réglé. 85 Le voyage de Cheikh Nasir fut interrompu lorsqu’il apprit que l’imam n’écouterait pas des termes aussi infamants que ceux que Cheikh Nasir avait à proposer. Mascate voulait entretenir une relation amicale avec les Perses mais ne voulait pas acheter leur amitié par une contribution annuelle. De plus, On laissa comprendre à Cheikh Nasir que la flotte de l’imam remontait le Golfe pour commercer comme de coutume, et Karim Khan et les autres puissances du Golfe pouvaient se comporter à leur égard comme bon leur semblait au mieux de leurs intérêts. 86 Cheikh Nasir retourna à Bouchehr de son expédition dans le sud le 17 août 1774 et commença à préparer ses gallivats pour attaquer les Ka‘b. Ils avaient capturé un bateau qui appartenait à l’un des cheikhs de Bouchehr 83 Ibid., pp. 180-1. 84 Ibid., p. 180. 85 Ibid., pp. 200, 207. 86 Ibid., pp. 255-6. CHAPITRE CINQ : BOUCHEHR DE LA TOURMENTE À LA PAIX (1769-1820)
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